C'est peut-être parce que la musique est capable d'élever la pensée jusqu'à ne plus toucher terre, que l'auteur a choisi d'en faire le moteur du monde. Sur Cantoria, en effet, aucune énergie n'existe que le chant. Un chant capable de fournir l'électricité ou de permettre aux avions de voler. Il va cependant de soi que toutes les voix ne se valent pas. Les plus médiocres, celles des bas-chanteurs, ne servent qu'aux besoins les plus basiques. Les plus brillantes, celles des haut-chanteurs, sont réservées aux princes et peuvent mouvoir un vaisseau spatial. Et puis, enfin, il y a les Notes, les voix parfaites et absolues réservées au culte de la Déesse, qui relèvent de la magie. Telle est la voix de la jeune Khena, pure Note-sa, fille du prince Gam de Villanelle, que l'enChanteur Tiento vient chercher pour la ramener au temple de Cantor. Comment Arth, un adolescent du peuple mais doué d'une voix unique, supporterait-il de la voir partir ainsi ? Mais un destin bienveillant y veille sous les traits de Sotto d'Ugal, filleul du Haut-Maître Ugal-Dha, la plus haute autorité du Cantorium. Parce que les voix de Khena et d'Arth sont à ce point accordées, pourrait-on ne pas les y conduire tous deux ? Dès leur arrivée à Cantor, Tiento veillera cependant à les séparer : où irait-on si les gens du peuple devenaient haut-chanteurs ? Il y a bien un concours pour le leur permettre mais dans de telles conditions que bien peu en sont capables. Cependant dire bas-chanteurs et haut-chanteurs implique qu'existent de libres-chanteurs et ils tiendront leur partition. Ainsi, pendant que Khena perfectionne sa voix dans les chœurs dirigés par Tiento, Arth se débrouille-t-il pour survivre avec eux dans la capitale tout en essayant de la rejoindre, aidé par Sotto qui s'est pris d'amitié pour les jeunes gens. Mais bientôt va se produire l'alignement parfait entre Cantoria, Astralia et Mella, la plus importante de ses lunes, au cours duquel il sera possible d'interroger la Déesse Astrale. Certes, peu de survivants sont revenus du dernier voyage, et dans quel état, les vaisseaux-orgues ayant disparu mais, cette fois, ils entendent bien réussir. Toute la question étant de savoir si la magie relève bien de la Déesse ou de la seule science donc, en réalité, qui doit l'emporter en pouvoir des religieux ou des princes. Et la voix de Khena la voue forcément au Noblastral, vaisseau-orgue du prince-capitaine Chaconne qui dirigera l'expédition. Un parti-pris musicien – tout relève de la musique, les noms, les titres de chapitre et jusqu'aux jurons – qui fait l'originalité de ce roman agréable aux dialogues vivants et de sa chute en Sonate. Hélène

Martinigol - Cantoria - Les Vagabonds du rêve

C'est peut-être parce que la musique est capable d'élever la pensée jusqu'à ne plus toucher terre, que l'auteur a choisi d'en faire le moteur du monde.

Sur Cantoria, en effet, aucune énergie n'existe que le chant. Un chant capable de fournir l'électricité ou de permettre aux avions de voler. Il va cependant de soi que toutes les voix ne se valent pas. Les plus médiocres, celles des bas-chanteurs, ne servent qu'aux besoins les plus basiques. Les plus brillantes, celles des haut-chanteurs, sont réservées aux princes et peuvent mouvoir un vaisseau spatial. Et puis, enfin, il y a les Notes, les voix parfaites et absolues réservées au culte de la Déesse, qui relèvent de la magie.

Telle est la voix de la jeune Khena, pure Note-sa, fille du prince Gam de Villanelle, que l'enChanteur Tiento vient chercher pour la ramener au temple de Cantor.

Comment Arth, un adolescent du peuple mais doué d'une voix unique, supporterait-il de la voir partir ainsi ? Mais un destin bienveillant y veille sous les traits de Sotto d'Ugal, filleul du Haut-Maître Ugal-Dha, la plus haute autorité du Cantorium. Parce que les voix de Khena et d'Arth sont à ce point accordées, pourrait-on ne pas les y conduire tous deux ? Dès leur arrivée à Cantor, Tiento veillera cependant à les séparer : où irait-on si les gens du peuple devenaient haut-chanteurs ? Il y a bien un concours pour le leur permettre mais dans de telles conditions que bien peu en sont capables. Cependant dire bas-chanteurs et haut-chanteurs implique qu'existent de libres-chanteurs et ils tiendront leur partition.

Ainsi, pendant que Khena perfectionne sa voix dans les chœurs dirigés par Tiento, Arth se débrouille-t-il pour survivre avec eux dans la capitale tout en essayant de la rejoindre, aidé par Sotto qui s'est pris d'amitié pour les jeunes gens. Mais bientôt va se produire l'alignement parfait entre Cantoria, Astralia et Mella, la plus importante de ses lunes, au cours duquel il sera possible d'interroger la Déesse Astrale. Certes, peu de survivants sont revenus du dernier voyage, et dans quel état, les vaisseaux-orgues ayant disparu mais, cette fois, ils entendent bien réussir. Toute la question étant de savoir si la magie relève bien de la Déesse ou de la seule science donc, en réalité, qui doit l'emporter en pouvoir des religieux ou des princes. Et la voix de Khena la voue forcément au Noblastral, vaisseau-orgue du prince-capitaine Chaconne qui dirigera l'expédition.

Un parti-pris musicien – tout relève de la musique, les noms, les titres de chapitre et jusqu'aux jurons – qui fait l'originalité de ce roman agréable aux dialogues vivants et de sa chute en Sonate.

Hélène

Publié le 8 mars 2013

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