"L’autrice invente tout un monde, des peuples, des langues, des traditions, des religions, des saisons, des façons de vivre et des époques tout à fait extraordinaires et fascinants."

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Le 2e tome des mémoires de lady Trent (Le Tropique des Serpents) a été, pour moi, presque aussi passionnant que le 1er ! Je découvre donc pour la seconde fois la plume de Marie Brennan, l’autrice, et … j’apprécie de plus en plus 

Veuve, Isabelle Camherst, chercheuse en devenir, a 23 ans. Pour partir à la recherche d’une espèce de dragons qu’elle n’a pas encore vu, elle « abandonne » son fils de 2 ans à sa nounou.

Son voyage en Érigie durera presque une année entière ! Cette expédition, elle le savait, n’allait pas être facile en ces temps de guerre. Mais elle ne s’imaginait sûrement pas à devoir risquer sa vie plus d’une fois et dans de telles circonstances.

Bien que l’on parle un peu moins de dragons, ce livre reste très intéressant à lire, car l’autrice invente tout un monde, des peuples, des langues, des traditions, des religions, des saisons, des façons de vivre et des époques tout à fait extraordinaires et fascinants.

Son rang de femme, dans ces années 5600 n’est pas facile. Elle doit se battre pour expliquer qu’une femme peut aussi s’intéresser à la science, à la recherche, aux dragons. Habituée dans son pays à porter des robes ou des jupes longues, elle va découvrir que crapahuter en pantalon est quand même bien plus aisé.

Faire changer les mœurs et les mentalités, chez Isabelle, c’est presque une seconde nature !

Maladroite, franche et parfois inconsciente, la jeune femme se moque bien des ragots et n’a pas peur de défier l’autorité d’un père ou même d’un prince ! Elle se moque d’elle, se reconnait idiote par moment, mais tellement « vraie » qu’elle parvient à ne pas se faire tuer et à sauver sa peau de manière, parfois, tout à fait incongrue.

Amenée à vivre autrement, Isabelle ne mâche pas ses mots et parle de menstrues comme elle parle de politique.

Féministe sans le vouloir, elle est à l’ère du changement !

… Et je peux enfin savourer les magnifiques illustrations dans ces livres que j’ai en papier.

Publié le 29 juin 2020

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