Barcelone, la capitale catalane, capitale de coeur pour nombreux espagnols en lieu et place de la trop blanche et royale Madrid, est un berceau d'histoire et de civilisation de l'humanité et des peuples qui l'ont occupée. Qui d'autre qu'un barcelonais amoureux de la ville comme Francisco Gonzalez Ledesma pour lui rendre hommage dans La Ville Intemporelle, son dernier roman traduit en français et paru aux éditions l'Atalante. Marta Vives, jeune stagiaire d'un cabinet d'avocats, brillante universitaire bardée de diplômes, mène l'enquête sur la mort d'un riche barcelonais retrouvé exsangue. Elle mène aussi une investigation personnelle qui la mène dans les entrailles de Barcelone aussi bien au niveau historique qu'au niveau architectural. Parallèlement à ce premier récit, l'auteur dépeint le parcours d'un vampire, lui aussi barcelonais, de sa naissance au Moyen Age dans un lupanar glauque à la mort de sa mère pour faits de sorcellerie, de la prise en compte de sa nature vampirique à son voyage à travers les siècles, toujours attaché à Barcelone qu'il voit se transformer grâce ou à cause, c'est selon, de l'inquisition, à Gaudi et des franquistes. Vous l'avez compris, ici c'est bien Barcelone le personnage principal, l'héroïne centrale. Ne venez pas chercher chez Ledesma de l'horreur, du sang et du sensationnel. C'est parce que le vampire traverse les siècles que l'auteur se sert de cette figure classique des romans d'horreur. Mais il lui peaufine un profil presque sympathique, bien loin du monstre de Transylvanie. En naviguant entre le passé et le présent, Ledesma montre le caractère immuable de l'opposition entre le Bien et le Mal, l'emprise de la foi sur le destin des hommes et d'une ville. Bien loin des images d'Épinal ou plutôt de Barcelone que nous avons tous en tête, l'auteur nous la montre sous un jour nouveau, même pour ses lecteurs fidèles qui l'ont arpenté en long, en large et en travers en compagnie de Mendez, son personnage fétiche. Enfin, Ledesma, en bon raconteur d'histoire, n'oublie pas qu'un bon roman, c'est aussi une bonne fin, qui est loin ici d'être téléphonée et rend honneur à Barcelone, sa muse d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Olivier VERSTRAETE, Radio Cité Vauban, 11 novembre 2008

Gonzalez Ledesma - La Ville Intemporelle - Radio Cite Vauban
Barcelone, la capitale catalane, capitale de coeur pour nombreux espagnols en lieu et place de la trop blanche et royale Madrid, est un berceau d'histoire et de civilisation de l'humanité et des peuples qui l'ont occupée. Qui d'autre qu'un barcelonais amoureux de la ville comme Francisco Gonzalez Ledesma pour lui rendre hommage dans La Ville Intemporelle, son dernier roman traduit en français et paru aux éditions l'Atalante.

Marta Vives, jeune stagiaire d'un cabinet d'avocats, brillante universitaire bardée de diplômes, mène l'enquête sur la mort d'un riche barcelonais retrouvé exsangue. Elle mène aussi une investigation personnelle qui la mène dans les entrailles de Barcelone aussi bien au niveau historique qu'au niveau architectural.

Parallèlement à ce premier récit, l'auteur dépeint le parcours d'un vampire, lui aussi barcelonais, de sa naissance au Moyen Age dans un lupanar glauque à la mort de sa mère pour faits de sorcellerie, de la prise en compte de sa nature vampirique à son voyage à travers les siècles, toujours attaché à Barcelone qu'il voit se transformer grâce ou à cause, c'est selon, de l'inquisition, à Gaudi et des franquistes.

Vous l'avez compris, ici c'est bien Barcelone le personnage principal, l'héroïne centrale. Ne venez pas chercher chez Ledesma de l'horreur, du sang et du sensationnel. C'est parce que le vampire traverse les siècles que l'auteur se sert de cette figure classique des romans d'horreur. Mais il lui peaufine un profil presque sympathique, bien loin du monstre de Transylvanie. En naviguant entre le passé et le présent, Ledesma montre le caractère immuable de l'opposition entre le Bien et le Mal, l'emprise de la foi sur le destin des hommes et d'une ville.

Bien loin des images d'Épinal ou plutôt de Barcelone que nous avons tous en tête, l'auteur nous la montre sous un jour nouveau, même pour ses lecteurs fidèles qui l'ont arpenté en long, en large et en travers en compagnie de Mendez, son personnage fétiche. Enfin, Ledesma, en bon raconteur d'histoire, n'oublie pas qu'un bon roman, c'est aussi une bonne fin, qui est loin ici d'être téléphonée et rend honneur à Barcelone, sa muse d'hier, d'aujourd'hui et de demain.

Olivier VERSTRAETE, Radio Cité Vauban, 11 novembre 2008

Publié le 18 novembre 2008

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