Après m’être essayé à la lecture de zombies avec un succès mitigé, me voici explorant le vaste genre de romans post-Apocalyptique. A moi les mondes impitoyables peuplés de créatures bizarroïdes ! Et quelle meilleure entrée en matière que ce  Vers la lumière  d’Andreï Dyakov, qui m’a bluffée à bien des niveaux. De suite, j’ai été immergée par son univers souterrain angoissant à souhait. J’ai bel et bien flippé, pourtant je ne suis pas du genre impressionnable, mais j’avoue que ce roman m’a tiré quelques frissons ! « Vers la lumière » est un roman à « vivre » et à apprivoiser petit à petit. Rien n’est plus facile que de le faire en compagnie de Gleb et Taran, deux personnages authentiques qui ne laissent pas indifférent.   Le roman, qui fait partie de l’univers Métro 2033 initié par Dmitry Glukhovsky, peut tout à fait se lire indépendamment comme un bon one-shot. Andreï Dyakov a à cœur de restituer l’univers préconçu en se l’appropriant, aucune inquiétude à avoir de ce côté-là. Le décor est bien entendu planté dans une vieille ligne de métro désaffecté (celle de Saint-Pétersbourg), et cet espace confiné, sombre, où peuvent se cacher les pires cauchemars, a quelque chose d’inquiétant. On imagine les bruits des rats détalant sur les rails, des grincements des vieilles pièces de métal et du silence assourdissant alentour. Sans compter les odeurs et la touffeur environnante. Vraiment, on s’y croirait, catapulté dans cet univers sinistre. Et son aspect dantesque saute aux yeux.   L’environnement de « Vers la lumière » ne se cantonne heureusement pas qu’aux vieilles stations de métro. Le petit groupe en mission (à la recherche de la fameuse lumière salvatrice), tente une percée vers la surface. On pourrait pousser un ouf ! de soulagement, que nenni ! Leur périple se transforme vite en eau de boudin, et on tourne les pages fébrilement, se demandant quelle épreuve les attend au tournant. Cette vision de l’humanité (ou ce qu’il en reste après cette catastrophe nucléaire) fait froid dans le dos. L’air vicié, les décombres calcinés, le ciel opaque. Chaque détail concourt à faire naitre une impression de malaise, malaise conforté par les descriptions très cinématographiques qui s’imposent à notre esprit.   Leur expédition se révèle captivante en partie grâce au jeune Gleb, parachuté un peu par hasard au milieu de ce groupe de mercenaires. Malgré les visions effroyables, il garde une certaine candeur, c’est le seul qui porte encore une étincelle d’espoir au fond de lui. Le récit est par ailleurs émaillé de considérations existentielles, qui s’intercalent au milieu de ce chaos. Truffé de scènes d’action, la tension du récit ne se relâche pas, bien au contraire, elle prend de l’ampleur au fur et à mesure que les pages se tournent. Le journal d’un survivant, que Gleb trouve au milieu des décombres, est horrifiant à souhait. Preuve que les bassesses auxquelles les humains sont prêts à se livrer sont sans commune mesure. Certaines scènes font hommage aux nanars de la SF (les taupes mutantes) et nous arrache un rare sourire. Sourire qui s’étiole bien vite quand les événements se précipitent vers la fin et que l’horrible vérité se fait jour dans nos esprits. Vérité dont je n’avais pas imaginé l’étendue, loin de là !   Bref, un très bon roman post-apo, intelligent, dynamique, sinistre, et qui réussit à garder son suspense jusqu’à la toute fin. Une suite vient de paraitre chez l’Atalante il y a peu. [Vers les ténèbres] En voilà un qui va rejoindre ma PAL très vite ! Verdict : Nuit blanche  Avides Lectures

Dyakov - Vers la lumière - Avides Lectures
Après m’être essayé à la lecture de zombies avec un succès mitigé, me voici explorant le vaste genre de romans post-Apocalyptique. A moi les mondes impitoyables peuplés de créatures bizarroïdes ! Et quelle meilleure entrée en matière que ce  Vers la lumière  d’Andreï Dyakov, qui m’a bluffée à bien des niveaux. De suite, j’ai été immergée par son univers souterrain angoissant à souhait. J’ai bel et bien flippé, pourtant je ne suis pas du genre impressionnable, mais j’avoue que ce roman m’a tiré quelques frissons ! « Vers la lumière » est un roman à « vivre » et à apprivoiser petit à petit. Rien n’est plus facile que de le faire en compagnie de Gleb et Taran, deux personnages authentiques qui ne laissent pas indifférent.

  Le roman, qui fait partie de l’univers Métro 2033 initié par Dmitry Glukhovsky, peut tout à fait se lire indépendamment comme un bon one-shot. Andreï Dyakov a à cœur de restituer l’univers préconçu en se l’appropriant, aucune inquiétude à avoir de ce côté-là. Le décor est bien entendu planté dans une vieille ligne de métro désaffecté (celle de Saint-Pétersbourg), et cet espace confiné, sombre, où peuvent se cacher les pires cauchemars, a quelque chose d’inquiétant. On imagine les bruits des rats détalant sur les rails, des grincements des vieilles pièces de métal et du silence assourdissant alentour. Sans compter les odeurs et la touffeur environnante. Vraiment, on s’y croirait, catapulté dans cet univers sinistre. Et son aspect dantesque saute aux yeux.

  L’environnement de « Vers la lumière » ne se cantonne heureusement pas qu’aux vieilles stations de métro. Le petit groupe en mission (à la recherche de la fameuse lumière salvatrice), tente une percée vers la surface. On pourrait pousser un ouf ! de soulagement, que nenni ! Leur périple se transforme vite en eau de boudin, et on tourne les pages fébrilement, se demandant quelle épreuve les attend au tournant. Cette vision de l’humanité (ou ce qu’il en reste après cette catastrophe nucléaire) fait froid dans le dos. L’air vicié, les décombres calcinés, le ciel opaque. Chaque détail concourt à faire naitre une impression de malaise, malaise conforté par les descriptions très cinématographiques qui s’imposent à notre esprit.

  Leur expédition se révèle captivante en partie grâce au jeune Gleb, parachuté un peu par hasard au milieu de ce groupe de mercenaires. Malgré les visions effroyables, il garde une certaine candeur, c’est le seul qui porte encore une étincelle d’espoir au fond de lui. Le récit est par ailleurs émaillé de considérations existentielles, qui s’intercalent au milieu de ce chaos. Truffé de scènes d’action, la tension du récit ne se relâche pas, bien au contraire, elle prend de l’ampleur au fur et à mesure que les pages se tournent. Le journal d’un survivant, que Gleb trouve au milieu des décombres, est horrifiant à souhait. Preuve que les bassesses auxquelles les humains sont prêts à se livrer sont sans commune mesure. Certaines scènes font hommage aux nanars de la SF (les taupes mutantes) et nous arrache un rare sourire. Sourire qui s’étiole bien vite quand les événements se précipitent vers la fin et que l’horrible vérité se fait jour dans nos esprits. Vérité dont je n’avais pas imaginé l’étendue, loin de là !

  Bref, un très bon roman post-apo, intelligent, dynamique, sinistre, et qui réussit à garder son suspense jusqu’à la toute fin. Une suite vient de paraitre chez l’Atalante il y a peu. [Vers les ténèbres] En voilà un qui va rejoindre ma PAL très vite !

Verdict : Nuit blanche

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Publié le 19 septembre 2013

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