Pour résumer, l’Enfer du Troll est le digne successeur de l’Instinct du Troll. Il suit la même ligne directrice en proposant une parodie pleine d’humour et complètement décalée, qui s’assortit d’une critique sociale bien marquée dans le sous-texte. Réfléchir en s’amusant? Avec Jean-Claude Dunyach, c’est possible ! Et le tout sans ethnocentrisme, s’il vous plait.

Ombre Bones
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Cette chronique sera un peu plus courte que les autres car je me rends compte que je n’ai pas grand chose à rajouter par rapport à ce que j’ai déjà pu dire dans l’Instinct du Troll.

L’Enfer du Troll est donc la suite de l’Instinct du Troll. On y retrouve les personnages du troll, de sa trollesse (ce qui offre un point de vue un peu plus féminin), de Cédric, Sheldon et Brisène, en route pour empêcher l’apocalypse et le tout avec un budget s’il vous plait ! Sous un format à 100% roman cette fois, Jean-Claude Dunyach reste sur son concept premier en offrant une délicieuse parodie de l’administration, du capitalisme, avec des références et des clins d’œil disséminés un peu partout.

Mais pas seulement !

L’aspect supplémentaire, par rapport au tome précédent, c’est qu’on en apprend davantage sur les trolls et sur leur intimité. C’est presque ethnologique comme livre, je trouve que la façon dont Jean-Claude Dunyach construit sa mythologie dénote une grande imagination et beaucoup d’originalité. Cela change de la vision qu’on a usuellement de la race troll. Le couple entre le Troll et la Trollesse fonctionne bien et les quelques conseils maritaux dispensés dans le roman ne manquent pas d’humour. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est la confrontation de plusieurs cultures. Ici, en l’occurrence, celle des trolls et celle des humains. Cela change agréablement de l’ethnocentrisme qu’on retrouve trop souvent en fantasy tout en permettant une critique pertinente de nos habitudes.

Pour résumer, l’Enfer du Troll est le digne successeur de l’Instinct du Troll. Il suit la même ligne directrice en proposant une parodie pleine d’humour et complètement décalée, qui s’assortit d’une critique sociale bien marquée dans le sous-texte. Réfléchir en s’amusant? Avec Jean-Claude Dunyach, c’est possible ! Et le tout sans ethnocentrisme, s’il vous plait. J’ai à nouveau passé un excellent moment et je compte bien me pencher sur les autres œuvres de ce talentueux auteur.

Publié le 26 mars 2019

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