Les Chroniques de l'Imaginaire

Sur Ninhs, la cohabitation n'est pas toujours facile entre humains et ninhsis. Aleshka Rork a changé en prison, le climat change lentement, et Irinat Mincor ne retrouve pas ceux qu'elle aurait le plus envie de retrouver, cependant que Kiris T. Kiris est toujours là, et que les polytechs s'organisent très bien après le départ de Gabriel Burke.

Ailleurs, le problème du grand sommeil reste entier, et continue de préoccuper Thomas Bellon, entre autres. Quant au clan Mincor, dirigé par Dominik, il n'a jamais renoncé à chercher Kiris T. Kiris et ce qu'il était advenu de l'Abondant.

La multiplicité des points de vue rend parfois la lecture difficile, d'autant que tous n'occupent pas le devant de la scène à la même fréquence. Pour les mêmes raisons, il n'est pas facile de s'attacher aux personnages, même si l'auteure a pris soin d'en garder certains déjà connus, sans abuser pour autant de la facilité, trop fréquente dans la littérature de science-fiction depuis quelque temps, de l'extrême longévité.

J'ai été agacée par des étourderies non corrigées, du style "pouvait pivoter à sa guise et à 380 degrés" (pg 192. 360 degrés suffisent, habituellement...). Sans doute suis-je d'autant plus exigeante que j'attendais depuis longtemps cette suite à La saison des singes. A ce propos, je tiens à souligner qu'il me semble impératif d'avoir bien en tête le roman précédent pour suivre l'intrigue de celui-ci.

Toutefois, l'idée des "modifiés", et surtout des "grands modifiés" est intéressante, par les réflexions qu'elle suscite sur la cohabitation d'humains et de civilisations à divers stades de développement. Le thème du changement, et de la façon dont les sociétés y réagissent, est central dans l'histoire.

Mureliane

Publié le 1 décembre 2012