« Thomas Lestrange, traité en one shot, s'attarde sur l'avenir sombre d'une humanité réduite à rien par des « chimères » qui ont envahi la terre. Son dernier bastion, une ville gérée par des automates, est défendu par Thomas Lestrange, personnage étrange aux talents particuliers, le seul à supporter ce contact étranger et à pouvoir enrayer l’invasion… De ce récit onirique, légende à valeur de parabole, dont les composantes prennent une valeur symbolique, Sarah Debove a fait un objet surprenant ». Un univers angoissant où ça et là, omniprésent, des automates aux tetes de moribonds qui aident les hommes à reconstruire leur monde agonisant. Des humains dociles, appeurés... seul Thomas Lestrange ose faire front à la Reine des Chimères et à ses sordides servantes. Un univers graphiques particulier aux teintes hétéroclites (tantôt froides, tantôt chaudes), le tout fait au pinceau. Une atmosphère angoissante et doucereuse à la fois. Dans ce monde futuriste, on y palpe la peur des habitants qui peuplent l'ouvrage, ainsi que leurs espoirs en la venue d'un monde meilleur. Quant à la personnalité de l'héroïne, elle est déconcertante : un mélange de rationalité et de candeur. On alterne des périodes de dialogues et des périodes de pensées intimes... et des périodes où l'on regarde les choses de manière extérieure aux personnages et des temps où les événements entrent en résonance avec le personnage. Beaucoup de fluidité dans ces oscillations. Une réflexion sur le sens de nos valeurs, de nos mythes, de nos doutes... qui aborde les questions de l'amour, de la peur, de la folie. La manière dont les auteurs traitent la folie est assez intéressante d'ailleurs. Beaucoup d'absurde dans cette oeuvre, mais pas dans un sens péjoratif. Il faut accepter de se décaler de nos concepts habituels pour aborder les choses plus posément,... pour accepter le contenu de cet ouvrage tant sur la forme que sur le fond. Science fiction ? Fantastique ? Conte ? Je ne sais pas trop comment classifier cet ouvrage. Il me semble que cet album trouvera écho de manière différente en chacun de nous, un compréhension propre à chacun qui tiendra compte de nos convictions personnelles. Je suis partagée entre une adhésion totale à l'oeuvre et son rejet le plus puérile.  bd.blogs.sudouest.com, Janvier 2010

Debove/Lehman - Thomas Lestrange - bd.blogs.sudouest.com

« Thomas Lestrange, traité en one shot, s'attarde sur l'avenir sombre d'une humanité réduite à rien par des « chimères » qui ont envahi la terre. Son dernier bastion, une ville gérée par des automates, est défendu par Thomas Lestrange, personnage étrange aux talents particuliers, le seul à supporter ce contact étranger et à pouvoir enrayer l’invasion… De ce récit onirique, légende à valeur de parabole, dont les composantes prennent une valeur symbolique, Sarah Debove a fait un objet surprenant ». Un univers angoissant où ça et là, omniprésent, des automates aux tetes de moribonds qui aident les hommes à reconstruire leur monde agonisant. Des humains dociles, appeurés... seul Thomas Lestrange ose faire front à la Reine des Chimères et à ses sordides servantes. Un univers graphiques particulier aux teintes hétéroclites (tantôt froides, tantôt chaudes), le tout fait au pinceau. Une atmosphère angoissante et doucereuse à la fois. Dans ce monde futuriste, on y palpe la peur des habitants qui peuplent l'ouvrage, ainsi que leurs espoirs en la venue d'un monde meilleur. Quant à la personnalité de l'héroïne, elle est déconcertante : un mélange de rationalité et de candeur. On alterne des périodes de dialogues et des périodes de pensées intimes... et des périodes où l'on regarde les choses de manière extérieure aux personnages et des temps où les événements entrent en résonance avec le personnage. Beaucoup de fluidité dans ces oscillations. Une réflexion sur le sens de nos valeurs, de nos mythes, de nos doutes... qui aborde les questions de l'amour, de la peur, de la folie. La manière dont les auteurs traitent la folie est assez intéressante d'ailleurs. Beaucoup d'absurde dans cette oeuvre, mais pas dans un sens péjoratif. Il faut accepter de se décaler de nos concepts habituels pour aborder les choses plus posément,... pour accepter le contenu de cet ouvrage tant sur la forme que sur le fond. Science fiction ? Fantastique ? Conte ? Je ne sais pas trop comment classifier cet ouvrage. Il me semble que cet album trouvera écho de manière différente en chacun de nous, un compréhension propre à chacun qui tiendra compte de nos convictions personnelles. Je suis partagée entre une adhésion totale à l'oeuvre et son rejet le plus puérile.

 bd.blogs.sudouest.com, Janvier 2010

Publié le 20 janvier 2010

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