Malédiction pourrait avoir comme
sous-titre : "on prend les mêmes et on recommence", mais ce ne serait
pas faire honneur à Larry Correia. Oui, honneur, car l'auteur
a le mérite d'écrire un univers particulier qui mélange les pulps,
le polar et la fantasy. Si vous avez raté le premier tome, vous pouvez
quand même lire le second, tout est expliqué au fil des
mésaventures. C'est d'ailleurs le piment de ce deuxième tome :
l'évolution des héros récurrents. Comment vont agir les personnages
(Jake et Faye au premier plan) face aux différentes menaces,
obstacles ? Comme dans une série télé, le lecteur se prend au jeu,
s'inquiète des décisions prises, tremble pour son personnage préféré et
n'hésite pas à repousser l'heure où il devra poser le
livre.
Cette alchimie est possible pour
plusieurs raisons. Les chapitres sont ordonnés en plusieurs sections
courtes. La narration est rapide, l'auteur va à l'essentiel,
sans jamais oublier le moindre détail. L'écriture de Larry Correia
est égale à la formule : action/réaction. L'univers décrit est proche du
nôtre si on met de côté la magie. Quant aux lecteurs
curieux, ils pourront s'amuser à dénombrer les personnages réels et
ceux totalement imaginaires (j'ai une préférence pour l'inventeur de
l'annuleur).
Malédiction est la seconde partie parfaite de cette trilogie. Après l'exposition du premier tome, on se pose des questions sur les différents personnages, on découvre de nouveaux visages, on prépare le troisième tome (sortie en aout 2013)... Une série B ? Chroniques du Grimnoir l'est totalement, mais elle est écrite avec talent, à contrario d'autres oeuvres qui se veulent sérieuses.