Correia - Malédiction - Les pipelettes en parlent
J’avais adoré
Magie brute,
le 1er tome de cette trilogie, qui faisait preuve d’un savant mélange
des genres entre super-héros, polar et uchronie. C’est donc avec
délectation que je me suis plongée dans cette suite.
Nous retrouvons les chevaliers du Grimnoir quelques mois après qu’ils
aient réussi à vaincre le président de l’Impérium. Alors qu’ils
devraient se concentrer sur la menace grandissante que celui-ci leur a
révélé - l’arrivée d’une force destructrice qui aspirera toute magie
pour ne laisser qu’un champ de ruines sur son passage - ils peinent
d’une part, à faire entendre cette menace aux leurs, mais ils sont
surtout déroutés de leur quête par un danger bien plus immédiat. Un
mystérieux service du gouvernement a mis au point un plan machiavélique
pour discréditer le Grimnoir et pour cataloguer - et contrôler - tous
les actifs.
Avec cette nouvelle intrigue, on ne peut bien sûr que penser au
recensement des juifs sous Vichy, et comprendre que les actifs ont bien
raison de se faire du souci. D’un côté plus littéraire, le parallèle est
également aisé à établir avec la saga X-men, surtout après avoir tout
juste visionné le dernier opus en date, Days of futur past.
Malheureusement, cela a nui à ma lecture en me donnant une trop grande
impression de redondance.
Cependant, l’auteur réussit encore à nous proposer une histoire enlevée,
pleine de punch et de dialogues percutants, dans un univers solide.
L’action est explosive et visuelle, plus besoin d’aller voir le dernier
blockbuster au cinéma, ouvrez un Larry Correia ! L’intrigue, malgré le
côté déjà-vu ne nous lâche pas et c’est avec plaisir que nous tournons
les pages de ce roman. Seul reproche, comme pour le premier tome
d’ailleurs, c’est la présence de certaines scènes tellement clichées
qu’elles brisent la dynamique du récit. Je pense notamment à la
rencontre entre Sullivan et Hammer.
De nouveaux personnages sont introduits et certains ont des pouvoirs
particulièrement intéressants. C’est d’ailleurs dommage que l’auteur ne
leur ait pas accordé plus d’attention en les développant un peu plus,
car ils l’auraient mérité. C’est encore une fois Sullivan et Faye qui
occupent le haut de l’affiche. Mais il faut reconnaître qu’ils le font
tellement bien qu’il serait dommage de s’en priver.
J’ai maintenant hâte de pouvoir lire le dernier opus sorti le 21 août : Foudre de Guerre
Publié le 1 septembre 2014