Après un premier tome (La Tyrannie de la Nuit), dont les traits les plus marquants étaient la complexité et les similitudes assumées avec l’histoire médiévale européenne, plusieurs époques confondues, Glen Cook poursuit le cycle des Instrumentalités de la Nuit avec un deuxième tome à la fois plus massif et enlevé que son prédécesseur (700 pages au compteur et aucun temps mort). Les lecteurs qui ont survécu à la Tyrannie de la Nuit et à ses deux cents premières pages plus proches d’une thèse d’histoire que de Tolkien, retrouveront avec plaisir le sha-lug Piper Hecht, alias Else Tage, alias le Tueur de Dieux, infiltré au cœur de la patriarchie de Brothe, et frère Chandelle, le parfait, mêlé à son corps défendant aux intrigues politiques du Connec. Le troisième point de vue narratif du roman est celui de Helspeth Bottenoire, princesse héritière de l’empire du Graal (...). Les lecteurs y retrouveront également ce qui fait le sel et la spécificité des romans de Glen Cook : d’une part l’absence de manichéisme, chaque camp ayant des motivations pertinentes, qu’elles soient stratégiques ou liées à l’une des nombreux travers de caractère que le roman met en avant (fanatisme, avidité voire bêtise pure et simple) ; d’autre part des dialogues ciselés et tactiques qu’on pourrait rapprocher de ceux d’un Frank Herbert s’ils n’étaient autant teintés de cynisme nonchalant (les échanges entre Piper et son collègue officier Pinkus sont un régal). Par rapport à son prédécesseur ce volume a pour lui d’être plus accessible, n’étant pas tributaire d’une longue mise en place du décor géopolitique et se dotant d’un lexique de correspondances géographiques avec l’Europe médiévale (belle initiative de la part de l’éditeur et du traducteur) pour compenser l’absence cruelle de carte.(...) Souhaitons que Glen Cook ne se noie pas dans le foisonnement de ses intrigues et nous le livre assez rapidement.   Michaël F., 3 août 2009, parcheverses.blogspot.com.

Cook - Seigneur du royaume silencieux - CitronMeringue
Après un premier tome (La Tyrannie de la Nuit), dont les traits les plus marquants étaient la complexité et les similitudes assumées avec l’histoire médiévale européenne, plusieurs époques confondues, Glen Cook poursuit le cycle des Instrumentalités de la Nuit avec un deuxième tome à la fois plus massif et enlevé que son prédécesseur (700 pages au compteur et aucun temps mort). Les lecteurs qui ont survécu à la Tyrannie de la Nuit et à ses deux cents premières pages plus proches d’une thèse d’histoire que de Tolkien, retrouveront avec plaisir le sha-lug Piper Hecht, alias Else Tage, alias le Tueur de Dieux, infiltré au cœur de la patriarchie de Brothe, et frère Chandelle, le parfait, mêlé à son corps défendant aux intrigues politiques du Connec. Le troisième point de vue narratif du roman est celui de Helspeth Bottenoire, princesse héritière de l’empire du Graal (...). Les lecteurs y retrouveront également ce qui fait le sel et la spécificité des romans de Glen Cook : d’une part l’absence de manichéisme, chaque camp ayant des motivations pertinentes, qu’elles soient stratégiques ou liées à l’une des nombreux travers de caractère que le roman met en avant (fanatisme, avidité voire bêtise pure et simple) ; d’autre part des dialogues ciselés et tactiques qu’on pourrait rapprocher de ceux d’un Frank Herbert s’ils n’étaient autant teintés de cynisme nonchalant (les échanges entre Piper et son collègue officier Pinkus sont un régal). Par rapport à son prédécesseur ce volume a pour lui d’être plus accessible, n’étant pas tributaire d’une longue mise en place du décor géopolitique et se dotant d’un lexique de correspondances géographiques avec l’Europe médiévale (belle initiative de la part de l’éditeur et du traducteur) pour compenser l’absence cruelle de carte.(...) Souhaitons que Glen Cook ne se noie pas dans le foisonnement de ses intrigues et nous le livre assez rapidement.
 
Michaël F., 3 août 2009, parcheverses.blogspot.com.
Publié le 5 février 2010