Les Chroniques de l'imaginaire

La Compagnie Noire est une troupe de mercenaires endurcit par des années de combat, une fraternité. Le Capitaine a signé pour enrôler sa compagnie au service de la Dame et de ses Dix Asservis, le Mal en personne...

Ce monde ploie sous la sorcellerie et le mal, les Rebelles voient leurs rangs grossirent de jours en jours malgré leurs dernières lourdes défaites et leur manque de magie. Ils croient dans le dernier espoir : la Rose Blanche, la Libératrice. Celle qui fera de ce monde un monde où il fait bon vivre. Voilà pour vous mettre dans l'ambiance de ce noir roman mais rassurez-vous ce magnifique roman est bien plus qu'une banale guerre entre le Bien et le Mal.

Nous nous retrouvons au cur des annales de la Compagnie, magistralement contée par Toubib (le médecin et narrateur). C'est très agréable à lire et malgré la noirceur du bouquin, l'humour est très présent. Les taquineries entre sorciers sont plutôt hilarantes.C'est un peu dans le style Frères d'Armes d'Ambrose pour ceux qui connaissent. Longtemps j'ai rêvé d'un roman convenable qui nous met presque dans la peau d'un soldat sur le champ de bataille et pas dans celle d'un seigneur au-dessus de ces cartes bien au chaud dans sa tente.

La Compagnie Noire entre dans notre coeur, ses ennemis deviennent les nôtres. Que ce soit dans les opérations anti-émeutes à Béryl, des sièges ou défenses de bastions fortifiés. On vit avec eux, notre sang se glace lorsqu'un Asservis passe trop près d'eux, qu'il soit bon ou mauvais. Les luttes intestines de pouvoir et d'influence au sein des Dix sont très virulentes et la Dame pourrait en pâtir...

C'est aussi une formidable histoire d'amitié entre Toubib, la Compagnie, Chérie et Corbeau. Les sentiments se diffusent parfaitement au travers des personnages, on a envie de pleurer dans les dernières pages et notre cur s'arrête lorsqu'on apprend qu'un tel n'est pas revenu de la bataille. Et la fin nous réserve pas mal de surprise...

Passons, pour finir, aux derniers petits détails. L'illustration de la couverture est splendide, le format du livre et le papier sont très agréables à la prise en main (une habitude de L'Atalante). En un mot comme en mille , à lire absolument !

Baern (05/05/2004)

Publié le 29 janvier 2013

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