Orson Scott Card est un conteur né, et ce sixième tome des Chroniques d’Alvin emporte le lecteur dans l’atmosphère étouffante de la Nouvelle-Orléans. La langue employée suit la douceur de la piste verte ou la dureté des chasseurs d’esclaves, ce qui participe à l’ambiance du roman. Le héros, comme souvent, se retrouve en charge de nouveaux fardeaux pour répondre aux désirs de la femme qu’il aime, mais qu’il doute de comprendre vraiment.

On retrouve de nombreux personnages du passé, la plupart très rapidement et sans que leur sort soit réellement important. Alvin est en effet opposé à son ennemi de toujours, le Défaiseur, incarné par son frère Calvin, aussi irritant que possible. Homme de conviction et de principes, le héros fait quand même parfois figure de grand naïf, qui parvient à surmonter les difficultés grâce à son pouvoir.

Ce sixième tome de la série rapproche Alvin de l’accomplissement de sa vision et de la fin de cette belle saga, avec l’édification de la Cité de Cristal qui sera son grand œuvre.