Les Chroniques de l'Imaginaire

Ces aliens ressemblant à des ours en peluche qui auraient quelque chose de bovin sont tout mignons, certes, mais peu enclins à discuter. Non seulement ils font tout ce qu'ils peuvent pour interdire à la flotte de l'Alliance de passer dans leur espace, mais ils les poursuivent dans l'espace du saut. Quand ils en émergent, les humains se trouvent devant... une autre flotte d'autres aliens, visiblement en sentinelle. Heureusement, ceux-là, au moins, contrairement aux Enigmas et aux Vachours, semblent disposés à parler, et pas amis du tout des précédents. Rione et le général Charban s'attellent immédiatement à la tâche de converser avec eux.

Pour le marin ou l'ingénieur spatial de base, admiratifs devant la beauté de leurs vaisseaux et de leurs formations spatiales, ce serait quand même mieux s'il ne s'agissait pas de SAB (Sales Affreuses Bestioles), mélange effrayant de loup et d'araignée. Et même si cet acronyme déplaît fortement à John Geary, il reste longtemps accolé aux Lousaraignes (nom officiel), malgré leur engagement aux côtés des humains dans la bataille.

Ce tome copieux est plein de péripéties : combats spatiaux, abordage, manoeuvres en tout genre. Les aliens qu'il dépeint sont variés, un peu sommaires mais crédibles. Le lecteur apprend sur l'Alliance, en même temps que Geary, des choses désagréables, ce qui donne plus de corps à l'une et à l'autre. Les personnages sont attachants, surtout depuis que nous sont enfin épargnées les crises de fureur répétitives Rione-Desjani.

Le rythme lent du retour, l'évolution toujours en cours de certains personnages, et des complots à peine entrevus, fait prévoir une suite fort plaisante à lire. Autant j'avais une impression d'essoufflement de l'auteur à la fin de la saga précédente, autant ce deuxième tome confirme que cette suite est pleine d'allant, et s'entend à tenir le lecteur en haleine.

L'effort de l'éditeur pour offrir très vite cette oeuvre à ses lecteurs français est à souligne., d'autant que cela n'a pas été fait aux dépens de la qualité.

Mureliane (9/12/2012)

Publié le 23 janvier 2013

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