Le château de ses ancêtres n'est plus, c'est stolon lui-même qui à été obligé de le détruire devant la menace d'usurpation du trône d'Hurog par le redoutable Vorsag. Mais Stolon est à l'image des bâtisseurs, il rebâtira. Dans un context nouveau pour lui il projettera de redonner vie et dignité à son peuple, des bases même de l'agriculture à cette forteresse qu'il veut plus grande et plus fière encore que jadis. (...). Mais qu'est-ce qui fait de Patricia Briggs un auteur plus intéressant que les autres ? Certes, on a là un récit unique en deux volumes, avec une histoire classique et des personnages classiques. Alors, d'où peut donc venir cet engouement faisant que toute personne se laissant tenter par un de ses livres est à jamais happé par ses univers ? Tout d'abord, il y a un style unique. Bien loin de s'enfoncer dans les lieux communs de l'écriture comme dans les ramures hyper réchauffées du genre, la plume de Patricia est précautionneuse avant tout, elle n'impose pas son univers mais le délite à bon escient, comme s'il s'agissait d'un univers déjà familier aux lecteurs. Ensuite le ton. Entre une violence contenue et un humour tout en finesse, l'auteur parvient aisément à tisser la toile de fond de son univers, accroché quelque part entre un médiéval obscurentiste et une renaissance sans l'esprit de l'invention qui devrait la sous-tendre, juste un sentiment, une émulsion sentimentale (le désire de Stolon de reconstruire son monde), là on reste dans le registre du conte, même si émailé par un certain réalisme. La délicatesse avec laquelle elle dépeint ses personnages engendre des portraits épurés de toute superficialité c'est-à-dire sans fioritre ou ces ornements si guindés sécrétés pat tellement de récits de fantasy. Ce tout au service de l'histoire apporte un plus grand relief au récit et permet de fait une meilleure adhésion du lecteur, cela même quant il s'agit d'introduire du surnaturel. (...) Patricia Briggs apparaît ave cette belle saga comme une nouvelle grande plume du genre. tout en demi mesure, mais avec un réel soucis de progression, sa prose manifeste à l'égard des personnages qu'elle met en scène autant d'intérêt qu'avait pu le faire dans un autre registre la plume de Jane Austen. Un grand auteur à mettre aux côtés de Robin Hobb, mais pour des raisons differentes, une écriture plus concise, plus conviviale, mais moins intimiste et moin empathique que cette dernière.   Emmanual Collot, Science-Fiction magazine Janvier/Février 2010.

Briggs - Le sang du dragon - Science-Fiction magazine

Le château de ses ancêtres n'est plus, c'est stolon lui-même qui à été obligé de le détruire devant la menace d'usurpation du trône d'Hurog par le redoutable Vorsag. Mais Stolon est à l'image des bâtisseurs, il rebâtira. Dans un context nouveau pour lui il projettera de redonner vie et dignité à son peuple, des bases même de l'agriculture à cette forteresse qu'il veut plus grande et plus fière encore que jadis. (...). Mais qu'est-ce qui fait de Patricia Briggs un auteur plus intéressant que les autres ? Certes, on a là un récit unique en deux volumes, avec une histoire classique et des personnages classiques. Alors, d'où peut donc venir cet engouement faisant que toute personne se laissant tenter par un de ses livres est à jamais happé par ses univers ? Tout d'abord, il y a un style unique. Bien loin de s'enfoncer dans les lieux communs de l'écriture comme dans les ramures hyper réchauffées du genre, la plume de Patricia est précautionneuse avant tout, elle n'impose pas son univers mais le délite à bon escient, comme s'il s'agissait d'un univers déjà familier aux lecteurs. Ensuite le ton. Entre une violence contenue et un humour tout en finesse, l'auteur parvient aisément à tisser la toile de fond de son univers, accroché quelque part entre un médiéval obscurentiste et une renaissance sans l'esprit de l'invention qui devrait la sous-tendre, juste un sentiment, une émulsion sentimentale (le désire de Stolon de reconstruire son monde), là on reste dans le registre du conte, même si émailé par un certain réalisme. La délicatesse avec laquelle elle dépeint ses personnages engendre des portraits épurés de toute superficialité c'est-à-dire sans fioritre ou ces ornements si guindés sécrétés pat tellement de récits de fantasy. Ce tout au service de l'histoire apporte un plus grand relief au récit et permet de fait une meilleure adhésion du lecteur, cela même quant il s'agit d'introduire du surnaturel. (...) Patricia Briggs apparaît ave cette belle saga comme une nouvelle grande plume du genre. tout en demi mesure, mais avec un réel soucis de progression, sa prose manifeste à l'égard des personnages qu'elle met en scène autant d'intérêt qu'avait pu le faire dans un autre registre la plume de Jane Austen. Un grand auteur à mettre aux côtés de Robin Hobb, mais pour des raisons differentes, une écriture plus concise, plus conviviale, mais moins intimiste et moin empathique que cette dernière.

 

Emmanual Collot, Science-Fiction magazine Janvier/Février 2010.

Publié le 29 janvier 2010

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