Ce voyage sur la planète Gigante dont le nom exprime justement la démesure, c'est en effet au nom de son père que Zaslo Merticant l'a entrepris. Car le jeune ethnolinguiste, s'il part à la recherche de traces des géants qui auraient été découvertes voici plusieurs siècles, est bien décidé à tuer son père. Ce père qui l'a abandonné avant même sa naissance pour retrouver justement ces géants, disparus certes mais attestés par une antique expédition.  Parce que les techniques ont tellement évolué que le trajet qui lui a pris deux ans en aura duré quarante pour son père quand il atterrira à Magniz, le seul aéroport de la planète. Ainsi Zaslo aura-t-il vingt ans devant lui pour souffler l'éventuel succès de son père et le lui apprendre avant qu'il ne meure.  Une parfaite vengeance à offrir à une mère délaissée et aigrie.  Il y faudra près de cinq mois, de ces mois qui durent cinq années de Temps Unifié et il faudra aussi s'adapter à la gravité d'une planète écrasante à tous les sens du terme. À la saturation électrique de l'atmosphère aussi que parcourent éclairs et boules de feu pareillement destructrices.  Mais où que ce soit, les étrangers sont une proie facile pour les voyous en tout genre et où que ce soit les aventures ont tendance à commencer dans une auberge. Et s'il s'y trouve un vieux bavard qui vous décourage en dépeignant les horreurs que vous risqueriez d'affronter à travers un territoire exceptionnellement hostile, notamment dans la région du Bragant, celle que vous avez décidé d'explorer, n'est-il pas certain que vous n'hésiterez pas un instant ? Petit clin d’œil aux quêtes classiques puisque, de fait, ce roman est celui d'une quête.  La chance va cependant sourire dès le départ au jeune homme sous les traits d'une aventurière, Madilia. Parce que ses talents de mercenaire l'ont rendue fortunée et puisqu'elle a envie de découvrir autre chose, la jeune femme va lui offrir son voyage jusqu'au Bragant.  Un voyage interrompu par d'autres rencontres en raison de l'irrésolution de Zaslo, le propre d'une quête étant moins de chercher quelque chose que de se chercher soi. Parcours initiatique donc sur une planète démesurée, dangereuse, sillonnée de caravanes errant vers des terres promises durant plusieurs générations et qui abriterait d'étranges Voyageurs relevant peut-être de la légende. Une planète qui se mérite.  Un roman qui ne manque pas d'intérêt, sur un décor de fond assez grandiose, et qui ne cède pas à la tentation d'en faire trop. Avantage de l'écriture à quatre mains ? Certainement puisque que l'aventure de Zaslo répond à celle de son père, Koeb, qui fait l'objet du roman-jeunesse d'Alain Grousset, Gigante – Au Nom du fils.  Une collaboration littéraire et amicale sur laquelle l'auteur se prête au jeu des questions-réponses en clôture d'ouvrage, sous forme d'un court entretien avec Jérôme Vincent.  Hélène M - Les vagabonds du rêve

Bordage - Gigante - Les vagabonds du rêve
Ce voyage sur la planète Gigante dont le nom exprime justement la démesure, c'est en effet au nom de son père que Zaslo Merticant l'a entrepris. Car le jeune ethnolinguiste, s'il part à la recherche de traces des géants qui auraient été découvertes voici plusieurs siècles, est bien décidé à tuer son père. Ce père qui l'a abandonné avant même sa naissance pour retrouver justement ces géants, disparus certes mais attestés par une antique expédition. 
Parce que les techniques ont tellement évolué que le trajet qui lui a pris deux ans en aura duré quarante pour son père quand il atterrira à Magniz, le seul aéroport de la planète. Ainsi Zaslo aura-t-il vingt ans devant lui pour souffler l'éventuel succès de son père et le lui apprendre avant qu'il ne meure. 
Une parfaite vengeance à offrir à une mère délaissée et aigrie. 
Il y faudra près de cinq mois, de ces mois qui durent cinq années de Temps Unifié et il faudra aussi s'adapter à la gravité d'une planète écrasante à tous les sens du terme. À la saturation électrique de l'atmosphère aussi que parcourent éclairs et boules de feu pareillement destructrices. 
Mais où que ce soit, les étrangers sont une proie facile pour les voyous en tout genre et où que ce soit les aventures ont tendance à commencer dans une auberge. Et s'il s'y trouve un vieux bavard qui vous décourage en dépeignant les horreurs que vous risqueriez d'affronter à travers un territoire exceptionnellement hostile, notamment dans la région du Bragant, celle que vous avez décidé d'explorer, n'est-il pas certain que vous n'hésiterez pas un instant ? Petit clin d’œil aux quêtes classiques puisque, de fait, ce roman est celui d'une quête. 
La chance va cependant sourire dès le départ au jeune homme sous les traits d'une aventurière, Madilia. Parce que ses talents de mercenaire l'ont rendue fortunée et puisqu'elle a envie de découvrir autre chose, la jeune femme va lui offrir son voyage jusqu'au Bragant. 
Un voyage interrompu par d'autres rencontres en raison de l'irrésolution de Zaslo, le propre d'une quête étant moins de chercher quelque chose que de se chercher soi. Parcours initiatique donc sur une planète démesurée, dangereuse, sillonnée de caravanes errant vers des terres promises durant plusieurs générations et qui abriterait d'étranges Voyageurs relevant peut-être de la légende. Une planète qui se mérite. 
Un roman qui ne manque pas d'intérêt, sur un décor de fond assez grandiose, et qui ne cède pas à la tentation d'en faire trop. Avantage de l'écriture à quatre mains ? Certainement puisque que l'aventure de Zaslo répond à celle de son père, Koeb, qui fait l'objet du roman-jeunesse d'Alain Grousset, Gigante – Au Nom du fils
Une collaboration littéraire et amicale sur laquelle l'auteur se prête au jeu des questions-réponses en clôture d'ouvrage, sous forme d'un court entretien avec Jérôme Vincent. 

Hélène M - Les vagabonds du rêve
Publié le 31 octobre 2013

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