Dieu est fatigué de l’humanité. On le serait à moins.Il a décidé de liquider la Terre de ses scories et, pour ce faire, il envoie un de ses anges, Ananayel, pour détruire la planète. Mais attention, il ne peut attaquer le libre-arbitre qu’il a, lui-même, donné aux hommes, ce qui oblige son envoyé à réfléchir. Il devra mettre sur pied un plan suffisamment tordu pour que les humains créent eux-mêmes les conditions de leur disparition. En s’appuyant sur des hommes et des femmes déçus par l’humanité, l’ange monte son plan que nous pourrions qualifier ironiquement de diabolique. Malheureusement pour lui, il a été surpris par des démons. Ceux-ci se sentent bien au milieu de l’humanité souffrante et ils cherchent à savoir ce que prépare la force angélique. Donald Westlake est un grand conteur, plus connu pour son œuvre policière qui sait être dure ou humoristique selon les multiples pseudonymes sous lesquels il se cache. Il a parfois lorgné du côté du fantastique ou de la SF. Avec « trop humains », il se sert d’une intrigue plaisante pour nous livrer, malgré des horreurs sans nom, sa foi en l’homme. Tout est décrit avec humour et le plan est un agencement  captivant qui retient l’attention. Dans un domaine, celui des ages (qu’ils soient célestes ou déchus) qui revient sur le devant de la scène littéraire ces dernières années, Westlake manie l’humour sans sombrer dans les parodies anachroniques dont jouèrent ses derniers temps Robert Sheckley, Roger Zelazny ou Terry Pratchett pour se concentrer sur une histoire échevelée, qui brasse l’humanité entière à travers quelques personnages symboliques, emblématiques de notre époque qui, peu à peu, sont poussés à provoquer le désastre mondial. « Trop humains » montre combien le fantastique et le thriller peuvent être drôles sans cesser de captiver. show50effroi, mai 96 

Westlake - Trop humains - Show 50 effroi

Dieu est fatigué de l’humanité. On le serait à moins.Il a décidé de liquider la Terre de ses scories et, pour ce faire, il envoie un de ses anges, Ananayel, pour détruire la planète. Mais attention, il ne peut attaquer le libre-arbitre qu’il a, lui-même, donné aux hommes, ce qui oblige son envoyé à réfléchir. Il devra mettre sur pied un plan suffisamment tordu pour que les humains créent eux-mêmes les conditions de leur disparition.
En s’appuyant sur des hommes et des femmes déçus par l’humanité, l’ange monte son plan que nous pourrions qualifier ironiquement de diabolique. Malheureusement pour lui, il a été surpris par des démons. Ceux-ci se sentent bien au milieu de l’humanité souffrante et ils cherchent à savoir ce que prépare la force angélique.
Donald Westlake est un grand conteur, plus connu pour son œuvre policière qui sait être dure ou humoristique selon les multiples pseudonymes sous lesquels il se cache. Il a parfois lorgné du côté du fantastique ou de la SF. Avec « trop humains », il se sert d’une intrigue plaisante pour nous livrer, malgré des horreurs sans nom, sa foi en l’homme. Tout est décrit avec humour et le plan est un agencement  captivant qui retient l’attention. Dans un domaine, celui des ages (qu’ils soient célestes ou déchus) qui revient sur le devant de la scène littéraire ces dernières années, Westlake manie l’humour sans sombrer dans les parodies anachroniques dont jouèrent ses derniers temps Robert Sheckley, Roger Zelazny ou Terry Pratchett pour se concentrer sur une histoire échevelée, qui brasse l’humanité entière à travers quelques personnages symboliques, emblématiques de notre époque qui, peu à peu, sont poussés à provoquer le désastre mondial. « Trop humains » montre combien le fantastique et le thriller peuvent être drôles sans cesser de captiver.

show50effroi, mai 96 

Publié le 17 avril 2009