Après 11 volumes dans la série d'Honor Harrington, David Weber délaisse son héroïne (de façon tout à fait temporaire, le dernier tome laissant présager d'une suite) mais pas son univers pour nous proposer une aventure dans l'amas de Talbot. Un nouveau trou de ver reliant le nœud de Manticore à l'amas a en effet été découvert et les manties (comprenez les habitants du royaume de Manticore) comptent bien l'exploiter. Cet amas, aux frontières de la ligue solarienne, est constitué d'une multitude de systèmes qui n'ont en commun que leur pauvreté et le désir de rejoindre le royaume de Manticore. L'annexion de l'amas par le royaume serait en effet un formidable facteur de croissance et a d'ores et déjà été plébiscitée par une large majorité des habitants. Reste à établir une constitution commune aux différents systèmes qui règlera la façon dont ils seront intégrés dans le royaume et ce n'est pas chose aisée, certains représentants traînent des pieds pour essayer de faire adopter un texte qui leur garantirait le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière. Vous me direz : plus de mille pages (il y a 2 tomes) pour l'équivalent papier de la chaîne parlementaire, bof. Et vous auriez tort ! Car si la situation politique et les négociations entre Talbot et le royaume ont leur place dans le livre, il y a dedans bien plus que cela : L'annexion ne fait pas plaisir à tout le monde et des opposants se manifestent dans différents systèmes avec plus ou moins de violence (de la destruction de biens ciblée sans aucune effusion de sang à des attentats à la bombe visant des centres commerciaux ou des hôpitaux). Les dirigeants devront faire appel à la présence militaire des manties dans la région pour enrayer la violence. Au vu de la différence d'équipement entre les militaires manticoriens et les résistants à l'annexion, on s'attend à ce que la situation soit vite assainie mais c'est sans compter sur certains éléments de la ligue solarienne qui voient d'un mauvais oeil les manties s'implanter dans ce qu'ils considèrent comme leur terrain de jeu. Et puis il y a les pirates, les esclavagistes et même d'anciens éléments de SerSec (la police politique de la république de Havre) qui se baladent dans le coin pour mettre de l'animation et c'est bien ! Comme souvent dans les livres de David Weber, le récit adopte successivement le point de vue de tous les protagonistes (et c'est bien !) mais on peut néanmoins distinguer des personnages principaux. En l'occurrence, il s'agit de l'équipage de l'Hexapuma (aka le chaton méchant) avec à sa tête le capitaine Terekhov, tacticien et diplomate hors pair mais hanté par le souvenir de sa dernière affectation, et de son équipe de jeunes aspirants tout frais émoulus de l'académie de Saganami. C'est pour ces aspirants le premier déploiement sur un bâtiment de la flotte manticorienne et, en plus de leur intervention dans l'intrigue principale, l'auteur en profite pour détailler certains mécanismes internes à la flotte ou relatifs à l'équipement et c'est bien ! Voilà, je ne sais pas si vous vous en êtes rendus compte mais je trouve que c'est bien ! Et puis il faut lire aussi tous les tomes d'Honor Harrington, d'abord parce que c'est bien et puis parce que le dernier (Coûte que coûte) fait des références à L'Ombre de Saganami et vice-versa. Benoit Furet

Weber - L'Ombre de Saganami - Mauvais genres
Après 11 volumes dans la série d'Honor Harrington, David Weber délaisse son héroïne (de façon tout à fait temporaire, le dernier tome laissant présager d'une suite) mais pas son univers pour nous proposer une aventure dans l'amas de Talbot.
Un nouveau trou de ver reliant le nœud de Manticore à l'amas a en effet été découvert et les manties (comprenez les habitants du royaume de Manticore) comptent bien l'exploiter.
Cet amas, aux frontières de la ligue solarienne, est constitué d'une multitude de systèmes qui n'ont en commun que leur pauvreté et le désir de rejoindre le royaume de Manticore.
L'annexion de l'amas par le royaume serait en effet un formidable facteur de croissance et a d'ores et déjà été plébiscitée par une large majorité des habitants. Reste à établir une constitution commune aux différents systèmes qui règlera la façon dont ils seront intégrés dans le royaume et ce n'est pas chose aisée, certains représentants traînent des pieds pour essayer de faire adopter un texte qui leur garantirait le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière.
Vous me direz : plus de mille pages (il y a 2 tomes) pour l'équivalent papier de la chaîne parlementaire, bof.
Et vous auriez tort !
Car si la situation politique et les négociations entre Talbot et le royaume ont leur place dans le livre, il y a dedans bien plus que cela :
L'annexion ne fait pas plaisir à tout le monde et des opposants se manifestent dans différents systèmes avec plus ou moins de violence (de la destruction de biens ciblée sans aucune effusion de sang à des attentats à la bombe visant des centres commerciaux ou des hôpitaux). Les dirigeants devront faire appel à la présence militaire des manties dans la région pour enrayer la violence.
Au vu de la différence d'équipement entre les militaires manticoriens et les résistants à l'annexion, on s'attend à ce que la situation soit vite assainie mais c'est sans compter sur certains éléments de la ligue solarienne qui voient d'un mauvais oeil les manties s'implanter dans ce qu'ils considèrent comme leur terrain de jeu.
Et puis il y a les pirates, les esclavagistes et même d'anciens éléments de SerSec (la police politique de la république de Havre) qui se baladent dans le coin pour mettre de l'animation et c'est bien !
Comme souvent dans les livres de David Weber, le récit adopte successivement le point de vue de tous les protagonistes (et c'est bien !) mais on peut néanmoins distinguer des personnages principaux. En l'occurrence, il s'agit de l'équipage de l'Hexapuma (aka le chaton méchant) avec à sa tête le capitaine Terekhov, tacticien et diplomate hors pair mais hanté par le souvenir de sa dernière affectation, et de son équipe de jeunes aspirants tout frais émoulus de l'académie de Saganami.
C'est pour ces aspirants le premier déploiement sur un bâtiment de la flotte manticorienne et, en plus de leur intervention dans l'intrigue principale, l'auteur en profite pour détailler certains mécanismes internes à la flotte ou relatifs à l'équipement et c'est bien !

Voilà, je ne sais pas si vous vous en êtes rendus compte mais je trouve que c'est bien !
Et puis il faut lire aussi tous les tomes d'Honor Harrington, d'abord parce que c'est bien et puis parce que le dernier (Coûte que coûte) fait des références à L'Ombre de Saganami et vice-versa.

Benoit Furet

Publié le 24 juin 2013

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