En sous-titre “Journal d’un écrivain en résidence”. Vous vous souvenez du sketch de Coluche dans lequel il interprète la chanson “Misère” et parle des uuteurs compositeurs interprètes des années 70 ? Avec ce court roman Marc Villard nous fait un peu le même coup mais avec les écrivains et pour les années 2010. Il se moque. Il nous amuse. Il est en quelque sorte “assigné” en résidence dans un petit village de la Creuse et doit produire une œuvre tout en participant à diverses interventions culturelles locales. En fait il est plutôt là pour récupérer des lingots d’or cachés dans une des chambres de la résidence parce que son épouse qui a demandé le divorce veut une pension digne ; elle souffre du syndrome de Tourette. Premier sujet de moquerie, ses petits camarades hommes et femmes qui ont besoin des aides diverses de l’État, des mécènes et des collectivités locales pour vivoter et qui ne se prennent pas pour des médiocres... Quelques exemples de leurs proses ou vers vous montreront de quoi il retourne (pour faire bonne mesure il cite même un passage de Marc Lévy, et parle d’Amélie Nothomb). Deuxième sujet les lecteurs, le système... En fait tout est bon pour faire un bon mot : “ Tu crois que dans quinze ans on se souviendra de nos noms, Henry ? - Aucune chance tout le monde se fiche des livres. - Faut faire quoi alors ? - Tu pourrais tuer Katherine Pancol à la hache. - Merci, t’es un vrai réconfort.” Le lecteur est prié de ne pas chercher la morale de ce qui ressemble à une fable, elle lui apparaîtra en fin de lecture avec un dernier sourire. Idéal pour un trajet moyen un lundi matin pour se donner du courage...                                                                                                                                                Noé Gaillard  

Villard - Avoir les boules à Istambul - Murmures

En sous-titre “Journal d’un écrivain en résidence”. Vous vous souvenez du sketch de Coluche dans lequel il interprète la chanson “Misère” et parle des uuteurs compositeurs interprètes des années 70 ? Avec ce court roman Marc Villard nous fait un peu le même coup mais avec les écrivains et pour les années 2010. Il se moque. Il nous amuse.

Il est en quelque sorte “assigné” en résidence dans un petit village de la Creuse et doit produire une œuvre tout en participant à diverses interventions culturelles locales. En fait il est plutôt là pour récupérer des lingots d’or cachés dans une des chambres de la résidence parce que son épouse qui a demandé le divorce veut une pension digne ; elle souffre du syndrome de Tourette. Premier sujet de moquerie, ses petits camarades hommes et femmes qui ont besoin des aides diverses de l’État, des mécènes et des collectivités locales pour vivoter et qui ne se prennent pas pour des médiocres... Quelques exemples de leurs proses ou vers vous montreront de quoi il retourne (pour faire bonne mesure il cite même un passage de Marc Lévy, et parle d’Amélie Nothomb). Deuxième sujet les lecteurs, le système... En fait tout est bon pour faire un bon mot :

“ Tu crois que dans quinze ans on se souviendra de nos noms, Henry ?
- Aucune chance tout le monde se fiche des livres.
- Faut faire quoi alors ?
- Tu pourrais tuer Katherine Pancol à la hache.
- Merci, t’es un vrai réconfort.”

Le lecteur est prié de ne pas chercher la morale de ce qui ressemble à une fable, elle lui apparaîtra en fin de lecture avec un dernier sourire.

Idéal pour un trajet moyen un lundi matin pour se donner du courage...

                                                                                                                                               Noé Gaillard

 
Publié le 1 décembre 2012