Pour ses dix ans, la compagnie L'Heure du loup (nous) s'offre un beau cadeau : une pièce inédite de Serge Valletti. L'idée trottait dans la tête des deux fondateurs, Désiré Saorin, directeur de la compagnie et Michel Frœhly, le metteur en scène, depuis plusieurs années déjà. Pour renouer avec le bonheur inaugural de leur première création, en 2000, Carton plein. Finalement, ce sera Roméa et Joliette, parce qu'un auteur dramatique iconoclaste tel que Serge Valletti ne pouvait qu'avoir envie de chambouler l'un des plus grands classiques du répertoire. Dans une langue crue et délirante comme il aime en jouer. « Sa pièce suit une troupe de comédiens qui a décidé de ne pas faire du théâtre à la gomme, mais du moderne, où on improvise sans cesse, et commence par la fin. Bien sûr le directeur du théâtre où ils arrivent s'inquiète », souligne Michel Frœhly, qui place six comédiens et deux musiciens dans le capharnaüm d'un plateau, encore encombré des vestiges techniques du spectacle précédent. « Cette œuvre me touche particulièrement, en plus de me faire beaucoup rire, car elle parle du métier de l'intérieur, du cœur de la machine, poursuit le metteur en scène, qui a ajouté le too much des costumes au rocambolesque des situations dont, bien sûr, une histoire d'amour qui finit mal. Il faut être un peu maso pour faire l'acteur : aimer la vie en plein air, les fins de mois hasardeuses et se faire peur régulièrement - à chaque spectacle - pour si peu. » Désiré Saorin ne le démentira pas car ce projet « est ambitieux. Serge Valletti ne fait pas l'unanimité. Il s'agit d'un inédit et d'une création. Nîmes le premier nous a fait confiance. » À Nîmes, fief de la compagnie, le public s'est précipité, puisque les trois représentations sont complètes. Car avec cette farce, la joyeuse bande de L'Heure du loup va s'éclater à mettre cul par-dessus tête les codes de la scène.

Valletti - Roméa et Joliette - Midi Libre

Pour ses dix ans, la compagnie L'Heure du loup (nous) s'offre un beau cadeau : une pièce inédite de Serge Valletti.

L'idée trottait dans la tête des deux fondateurs, Désiré Saorin, directeur de la compagnie et Michel Frœhly, le metteur en scène, depuis plusieurs années déjà. Pour renouer avec le bonheur inaugural de leur première création, en 2000, Carton plein.

Finalement, ce sera Roméa et Joliette, parce qu'un auteur dramatique iconoclaste tel que Serge Valletti ne pouvait qu'avoir envie de chambouler l'un des plus grands classiques du répertoire. Dans une langue crue et délirante comme il aime en jouer. « Sa pièce suit une troupe de comédiens qui a décidé de ne pas faire du théâtre à la gomme, mais du moderne, où on improvise sans cesse, et commence par la fin. Bien sûr le directeur du théâtre où ils arrivent s'inquiète », souligne Michel Frœhly, qui place six comédiens et deux musiciens dans le capharnaüm d'un plateau, encore encombré des vestiges techniques du spectacle précédent.

« Cette œuvre me touche particulièrement, en plus de me faire beaucoup rire, car elle parle du métier de l'intérieur, du cœur de la machine, poursuit le metteur en scène, qui a ajouté le too much des costumes au rocambolesque des situations dont, bien sûr, une histoire d'amour qui finit mal. Il faut être un peu maso pour faire l'acteur : aimer la vie en plein air, les fins de mois hasardeuses et se faire peur régulièrement - à chaque spectacle - pour si peu. » Désiré Saorin ne le démentira pas car ce projet « est ambitieux. Serge Valletti ne fait pas l'unanimité. Il s'agit d'un inédit et d'une création. Nîmes le premier nous a fait confiance. »

À Nîmes, fief de la compagnie, le public s'est précipité, puisque les trois représentations sont complètes. Car avec cette farce, la joyeuse bande de L'Heure du loup va s'éclater à mettre cul par-dessus tête les codes de la scène.

Publié le 31 janvier 2011