On avait fort apprécié, en 2008, la prestation de Roland Peyron dans Monsieur Armand dit Garrincha. Le revoici sur le plateau du théâtre de Lenche jusqu'à la fin du mois, dans un nouveau monologue écrit sur mesure pour lui par Serge Valletti. A plein gaz, c'est le titre, dont on ne comprend le sens qu'en cours de route, et qu'il serait dommage de dévoiler. Une heure, c'est la durée du spectacle, qu'on pourrait définir comme un récit de vie ; une de ces histoires à tiroirs et à digressions dont Valletti raffole. sauf que ce n'ets pas tout à fait ça. Car qui est-il, ce drôle de bonhomme en costume-cravate-manteau qui qemble sortir de nulle part et qui y retournera à la fin, en traînant derrière lui son sac de voyage à roulettes ? Est-il celui qu'il raconte, un personnage d'assassin doublé d'un escroc, un minable affabulateur ? Est-il l'acteur qui l'incarne et ne cesse de prendre le public à témoin ? La pièce joue constamment de cette double posture du comédien, comme si Valletti voulait ici rendre hommage à l'illusion théâtrale et au travail d'acteur. Une mise en scène sobrissime, des accessoires simples, quelques jeux de lumière, et on entre dans "ce fragment de cerveau ouvert" qui se livre. On joue le jeu, tout au plaisir de retrouver le sens de la formule de Valletti, ses ruptures de ton et de rythme, auxquels les accents de Peyron donnent tout leur relief. Un bon moment de théâtre donc, de franche rigolade parfois, même si la fin manque un peu de tonus.

Valletti - A plein gaz - Zibeline
On avait fort apprécié, en 2008, la prestation de Roland Peyron dans Monsieur Armand dit Garrincha. Le revoici sur le plateau du théâtre de Lenche jusqu'à la fin du mois, dans un nouveau monologue écrit sur mesure pour lui par Serge Valletti. A plein gaz, c'est le titre, dont on ne comprend le sens qu'en cours de route, et qu'il serait dommage de dévoiler. Une heure, c'est la durée du spectacle, qu'on pourrait définir comme un récit de vie ; une de ces histoires à tiroirs et à digressions dont Valletti raffole. sauf que ce n'ets pas tout à fait ça. Car qui est-il, ce drôle de bonhomme en costume-cravate-manteau qui qemble sortir de nulle part et qui y retournera à la fin, en traînant derrière lui son sac de voyage à roulettes ? Est-il celui qu'il raconte, un personnage d'assassin doublé d'un escroc, un minable affabulateur ? Est-il l'acteur qui l'incarne et ne cesse de prendre le public à témoin ? La pièce joue constamment de cette double posture du comédien, comme si Valletti voulait ici rendre hommage à l'illusion théâtrale et au travail d'acteur. Une mise en scène sobrissime, des accessoires simples, quelques jeux de lumière, et on entre dans "ce fragment de cerveau ouvert" qui se livre. On joue le jeu, tout au plaisir de retrouver le sens de la formule de Valletti, ses ruptures de ton et de rythme, auxquels les accents de Peyron donnent tout leur relief. Un bon moment de théâtre donc, de franche rigolade parfois, même si la fin manque un peu de tonus.
Publié le 28 février 2011