C'est le grand oeuvre de ce rigolo de Serge Valletti : une pièce de plus de deux heures où interviennent plus de soixante personnages ! Dans Pœub, dont nous avons vu la création au théâtre des Célestins à Lyon et qui entreprend un tour de France, un seul personnage, Globul, occupe le centre de l'histoire, mais entouré de toute une humanité tantôt hostile tantôt souffrante. Comme si l'écrivain de comédies ouvrait, effrayé, les portes des bistrots où il va souvent chercher ses héros pour les réinventer. À cette farce, fresque et parabole, on rit sans cesse, on perd aussi ses repères, car l'errance de Globul, c'est l'Iliade et l'Odyssée, ce sont les aventures d'un Ulysse de comptoir confronté au monde d'aujourd'hui. Les situations et les dialogues sont complètement originaux. Ils arrachent sans cesse le rire et nous parlent de nos propres faiblesses. Ils provoquent même des rires déchirés sur la guerre ! Le spectacle est à la hauteur de l'écriture de Valleti, houleuse comme la mer (peut-être une baisse du niveau de la mer à la fin de la pièce, mais c'est à vérifier). Gilles Costaz, Politis, mars 2006

Valletti - Poeub - Politis
C'est le grand oeuvre de ce rigolo de Serge Valletti : une pièce de plus de deux heures où interviennent plus de soixante personnages ! Dans Pœub, dont nous avons vu la création au théâtre des Célestins à Lyon et qui entreprend un tour de France, un seul personnage, Globul, occupe le centre de l'histoire, mais entouré de toute une humanité tantôt hostile tantôt souffrante. Comme si l'écrivain de comédies ouvrait, effrayé, les portes des bistrots où il va souvent chercher ses héros pour les réinventer. À cette farce, fresque et parabole, on rit sans cesse, on perd aussi ses repères, car l'errance de Globul, c'est l'Iliade et l'Odyssée, ce sont les aventures d'un Ulysse de comptoir confronté au monde d'aujourd'hui. Les situations et les dialogues sont complètement originaux. Ils arrachent sans cesse le rire et nous parlent de nos propres faiblesses. Ils provoquent même des rires déchirés sur la guerre ! Le spectacle est à la hauteur de l'écriture de Valleti, houleuse comme la mer (peut-être une baisse du niveau de la mer à la fin de la pièce, mais c'est à vérifier).

Gilles Costaz, Politis, mars 2006

Publié le 16 juin 2009