(...) Sans être foncièrement orignal, l'univers décrit vaut surtout pour l'empreinte qu'y laisse le style inimitable de Sean Russell. Ni groupe d'aventuriers héroiques, ni forces du mal comploteuses, ni nobles sentiments et grandes batailles épiques au milieu de ces pages. Nous sommes ici davantage dans la littérature comtemplative mâtinée de fantastique léger que dans de l'héroic fantasy hollywoodienne. La narration tout en retenue, les tragédies sourdes qui sous-tendent chaque interaction, les personnalités complexes où souvent percent la mélancolie, les protagonistes qui souvent oscillent entre grandeur et déchéance, tout contribue à voir davantge l'influence de Shakespeare que de Tolkien. D'ailleurs, le (magnifique) personnage d'Eldritch, avec ses ambiguïtés, sa cruauté par devoir et ses excès de compassion, souffrant d'être encore un homme malgré son envergure de surhomme, ne dépareillerait pas sous la plume du dramaturge. (...)Sean Russell sait non seulement se passer avec une facilité étonnante de tout ce qui fait le sel d'un roman de fantasy lambda mais encore dévoiler des angles de lecture et des dimensions insoupçonnées à son lecteur avec une apparente économie de moyens remarquable. Finalement, peut-être que le dernier pratiquant des arts magiques, c'est lui. Michaël F., Citron Meringue, 7 octobre 2008

Russell - Le compas de l'âme - Citron Meringue

(...) Sans être foncièrement orignal, l'univers décrit vaut surtout pour l'empreinte qu'y laisse le style inimitable de Sean Russell. Ni groupe d'aventuriers héroiques, ni forces du mal comploteuses, ni nobles sentiments et grandes batailles épiques au milieu de ces pages. Nous sommes ici davantage dans la littérature comtemplative mâtinée de fantastique léger que dans de l'héroic fantasy hollywoodienne. La narration tout en retenue, les tragédies sourdes qui sous-tendent chaque interaction, les personnalités complexes où souvent percent la mélancolie, les protagonistes qui souvent oscillent entre grandeur et déchéance, tout contribue à voir davantge l'influence de Shakespeare que de Tolkien. D'ailleurs, le (magnifique) personnage d'Eldritch, avec ses ambiguïtés, sa cruauté par devoir et ses excès de compassion, souffrant d'être encore un homme malgré son envergure de surhomme, ne dépareillerait pas sous la plume du dramaturge.

(...)Sean Russell sait non seulement se passer avec une facilité étonnante de tout ce qui fait le sel d'un roman de fantasy lambda mais encore dévoiler des angles de lecture et des dimensions insoupçonnées à son lecteur avec une apparente économie de moyens remarquable. Finalement, peut-être que le dernier pratiquant des arts magiques, c'est lui.

Michaël F., Citron Meringue, 7 octobre 2008

Publié le 8 octobre 2008