La situation est désespérée. Mia a réussi à échapper à Moone, mais elle ne sait plus quoi entreprendre pour sauver Doregon. De son côté, Josh n'a guère plus de ressources mais s'accroche quand même, le dernier à essayer de rester en Doregon coûte que coûte malgré la progression inéluctable et mortelle des ombres. Or la folie de Moone n'a aucune limite : il entend détruire Doregon mais également tous les autres mondes existants. La bonne volonté sera-t-elle suffisante pour lutter ?
Ce dernier tome de Doregon est le plus sombre de tous. Moone est si puissant que le combat est bien inégal. Et chaque bribe d'espoir, chaque action initiée par nos héros, est aussitôt anéantie par les ripostes du Créateur dément. La trame du roman est plus linéaire que celle du tome précédent, car Mia et ses amis ont renoncé à essayer de modifier les événements survenus en remontant le temps, mais malgré tout l'histoire fourmille de rebondissements. Mia se lance dans une quête dont elle ne saisit pas bien l'objectif, sur les traces de sa mère qui avait prévu le drame actuel et semé des indices cachés. Elle finit par trouver une solution splendide... qui bien sûr ne réussit pas aussi bien qu'elle l'aurait espéré, aussitôt contrée par Moone ! Bref, le suspense est à son comble et le livre se dévore en un clin d'oeil pour découvrir ce qu'il va advenir.
Les personnages sont très attachants, et c'est d'ailleurs là un des petits bémols de l'ouvrage : trop de manichéisme entre les bons et le méchant. J'ai apprécié par contre qu'aucun d'entre eux ne soit oublié et que tous aient leur rôle à jouer dans ce final. A noter qu'on découvre dans cet opus de nouveaux joueurs, les fameux cracheurs de lumière, et ceux-là sont vraiment bien pensés, je les ai beaucoup aimés. Ce troisième tome conclut en beauté la trilogie de Carina Rozenfeld.
Je voudrais également signaler que je trouve les couvertures des trois tomes, réalisées par Benjamin Carré, absolument superbes. De plus, comme elles reflètent fidèlement l'esprit des romans, elles participent pleinement au plaisir que l'on prend à cette lecture.
Les Chroniques de l'Imaginaire