Chrétiens, fermez les yeux et allez donc cliquer sur Vatican.com, ce qui suit ne va pas vous plaire. Figurez vous que Marie n'était pas vierge. Quand joseph l'a épousée, elle avait déjà accouché d'un Jésus mongolien, conçu (d'après elle) par un démon. Bien sûr, Joseph n'y croit pas vraiment, mais à l'époque, les miracles sont courants. Cette réalité historique iconoclaste est découverte par un voyageur du futur névrosé, homosexuel refoulé et souffrant d'un grave complexe mystique. Karl va donc assumer pour son propre compte le rôle du Jésus historique, prophète et fils de Dieu, sans doute pour satisfaire son profond masochisme. Si le sujet peut prêter à rire (notamment quand Karl copule sauvagement avec Marie, pendant que le vrai Jésus mongolien bave dans la bouse), la plume de Moorcock n'en est pas moins superbe pour un roman finalement très sérieux. Le lecteur suit pas à pas l'itinéraire personnel de Karl et, cruelle ironie, sa notion de destinée immanente... A-t-il pour autant le droit de se substituer à l'Histoire ? Voire même de la créer ? Des questions ouvertes qui font de "Voici l'homme" un MOORCOCK grand cru, à re-lire au plus vite pour tous ceux qui ne connaissaient pas. un des nombreux Abdaloff

Moorcock - Voici l'homme - Salle 101

Chrétiens, fermez les yeux et allez donc cliquer sur Vatican.com, ce qui suit ne va pas vous plaire.

Figurez vous que Marie n'était pas vierge. Quand joseph l'a épousée, elle avait déjà accouché d'un Jésus mongolien, conçu (d'après elle) par un démon. Bien sûr, Joseph n'y croit pas vraiment, mais à l'époque, les miracles sont courants. Cette réalité historique iconoclaste est découverte par un voyageur du futur névrosé, homosexuel refoulé et souffrant d'un grave complexe mystique. Karl va donc assumer pour son propre compte le rôle du Jésus historique, prophète et fils de Dieu, sans doute pour satisfaire son profond masochisme.

Si le sujet peut prêter à rire (notamment quand Karl copule sauvagement avec Marie, pendant que le vrai Jésus mongolien bave dans la bouse), la plume de Moorcock n'en est pas moins superbe pour un roman finalement très sérieux. Le lecteur suit pas à pas l'itinéraire personnel de Karl et, cruelle ironie, sa notion de destinée immanente... A-t-il pour autant le droit de se substituer à l'Histoire ? Voire même de la créer ? Des questions ouvertes qui font de "Voici l'homme" un MOORCOCK grand cru, à re-lire au plus vite pour tous ceux qui ne connaissaient pas.

un des nombreux Abdaloff

Publié le 21 mars 2012