Quel bonheur de pouvoir lire la suite de La soie et l'épée ! Le plaisir est d’autant plus grand que ce deuxième tome est de qualité. Nous y retrouvons nos héros traversant une Chine magistralement revisitée par Kai Meyer. La Soie et L’épée (T1) laissait de nombreuses questions sans réponse afin d’aiguiser la curiosité des lecteurs. Dans ce nouveau volet des aventures de Niccolo, des secrets sont enfin dévoilés et le voile commence à se lever. Le voyage continue !   On peut d’ores et déjà noter le virage pris par l’auteur dans La Lance et la Lumière. En effet, le récit semble plus sombre, plus intimiste aussi. Dans le premier tome, le lecteur découvrait le monde de Kai Meyer, presque léger malgré la menace pesant sur le Peuple des Nuées, la disparition mystérieuse des dragons et la cruauté des Mandchous, qui apportait une certaine tension dans l’aventure. Le danger est bien plus grand désormais pour Niccolo et ses amis : l’éther est un ennemi impressionnant puisqu’il domine la terre, surplombant même le ciel ; Fille de Lune continue son massacre des Xian malgré les espérances du garçon des Nuées, amoureux d’elle et Niccolo va traverser les doutes et les souffrances, cherchant à tout prix à libérer sa belle des fils manipulateurs de l’éther. Nugua va, quant à elle, subir une séparation terrible tout en cherchant à sauver sa vie du mal qui la frappe. Enfin, Pleuring, accompagné de Bisevent, va découvrir son passé oublié et peut-être le regretter…   La tension est au rendez-vous ! L’auteur semble décidé à entraîner un peu plus ses lecteurs dans son aventure, quitte à sortir des sentiers battus. Son imagination foisonnante va certainement en surprendre plus d’un, peut-être un peu trop d’ailleurs… On ressent une légère dispersion dans le récit : certaines scènes perdent malheureusement de leur intérêt car elles sont trop, ou au contraire trop peu exploitées. Nous suivons donc un roman à deux vitesses, ce qui est préjudiciable.   Malgré ces quelques aspects négatifs, relevant plus du pointillisme que de la spontanéité, La Lance et la Lumière garde le charme du premier tome de la saga. La suite vient sublimer l’ensemble dans une cohérence parfaite. Kai Meyer ne se contente pas de placer sa trame fantastique dans la Chine ancienne mais se réapproprie l’univers asiatique en le transformant en un monde fantastique propre, ce qui est sans doute la plus grande force de ce roman.   La Lance et la Lumière comble les attentes des fans de La Soie et L’épée. Ce tome n’est pas seulement une suite, mais un commencement car l’aventure de nos héros prend une nouvelle tournure. Plus dynamique, plus originale, nous ne pouvons qu’espérer une fin digne de ce nom !   Hadrien Mythologica

Meyer - La lance et la lumière - Mythologica
Quel bonheur de pouvoir lire la suite de La soie et l'épée ! Le plaisir est d’autant plus grand que ce deuxième tome est de qualité. Nous y retrouvons nos héros traversant une Chine magistralement revisitée par Kai Meyer. La Soie et L’épée (T1) laissait de nombreuses questions sans réponse afin d’aiguiser la curiosité des lecteurs. Dans ce nouveau volet des aventures de Niccolo, des secrets sont enfin dévoilés et le voile commence à se lever. Le voyage continue !
 
On peut d’ores et déjà noter le virage pris par l’auteur dans La Lance et la Lumière. En effet, le récit semble plus sombre, plus intimiste aussi. Dans le premier tome, le lecteur découvrait le monde de Kai Meyer, presque léger malgré la menace pesant sur le Peuple des Nuées, la disparition mystérieuse des dragons et la cruauté des Mandchous, qui apportait une certaine tension dans l’aventure. Le danger est bien plus grand désormais pour Niccolo et ses amis : l’éther est un ennemi impressionnant puisqu’il domine la terre, surplombant même le ciel ; Fille de Lune continue son massacre des Xian malgré les espérances du garçon des Nuées, amoureux d’elle et Niccolo va traverser les doutes et les souffrances, cherchant à tout prix à libérer sa belle des fils manipulateurs de l’éther. Nugua va, quant à elle, subir une séparation terrible tout en cherchant à sauver sa vie du mal qui la frappe. Enfin, Pleuring, accompagné de Bisevent, va découvrir son passé oublié et peut-être le regretter…
 
La tension est au rendez-vous ! L’auteur semble décidé à entraîner un peu plus ses lecteurs dans son aventure, quitte à sortir des sentiers battus. Son imagination foisonnante va certainement en surprendre plus d’un, peut-être un peu trop d’ailleurs… On ressent une légère dispersion dans le récit : certaines scènes perdent malheureusement de leur intérêt car elles sont trop, ou au contraire trop peu exploitées. Nous suivons donc un roman à deux vitesses, ce qui est préjudiciable.
 
Malgré ces quelques aspects négatifs, relevant plus du pointillisme que de la spontanéité, La Lance et la Lumière garde le charme du premier tome de la saga. La suite vient sublimer l’ensemble dans une cohérence parfaite. Kai Meyer ne se contente pas de placer sa trame fantastique dans la Chine ancienne mais se réapproprie l’univers asiatique en le transformant en un monde fantastique propre, ce qui est sans doute la plus grande force de ce roman.
 
La Lance et la Lumière comble les attentes des fans de La Soie et L’épée. Ce tome n’est pas seulement une suite, mais un commencement car l’aventure de nos héros prend une nouvelle tournure. Plus dynamique, plus originale, nous ne pouvons qu’espérer une fin digne de ce nom !
 
Hadrien
Publié le 25 juin 2012