Elle marie avec brio l'austérité de la tragédie antique et la puissance des plus grands mythes avec l'imagerie du space opera, les mutants ou les robots... Le résultat forme une oeuvre dense, difficile et exigeante, mais ceux qui ont déjà lu et apprécié La Plaie n'hésiteront pas à entamer le voyage.

Henneberg - Le dieu foudroyé - Icarus

Dès les premières pages, Nathalie Henneberg définit clairement ses objectifs : "Ici, je demande pardon aux âmes sensibles, aux faiseurs équilibrés d'histoires sur l'humanité moyenne, sans monstruosités."

Elle choisit la démesure et se place sous les auspices de Dante ou de Goethe pour la conclusion do'uevre riche et foisonnante : Le Dieu foudroyé est un chant hors du commun, beau, fort, étrange et émouvant... Nathalie Henneberg, en pleine possession de son art, semble écrire comme dessine Druillet lorsqu'il illustre notamment Salammbô : en allant jusqu'au bout de ses visions baroques et ténébreuses...

Elle marie avec brio l'austérité de la tragédie antique et la puissance des plus grands mythes avec l'imagerie du space opera, les mutants ou les robots... Le résultat forme une oeuvre dense, difficile et exigeante, mais ceux qui ont déjà lu et apprécié La Plaie n'hésiteront pas à entamer le voyage.

Pascal Patoz, juillet 2000. 

Publié le 11 octobre 2017