Un roman qui se développe dans un décor original, qui se lit d'une traite, et qui donne envie de lire d'autres textes de ce jeune auteur allemand.

Les Chroniques de l'imaginaire

L'ahaw Yaqui est le Censeur de Nanotikal, l'une des cités-états que les Nanomayas ont établies sur la péninsule ibérique. Il fait partie des quelques plus hauts dignitaires qui servent Chan Balum, le souverain. Il a la haute main sur l'éducation, les communications, et l'espionnage. Or il estime qu'il y a des éléments suspects dans les cris d'oiseaux (autrefois nommés courriels) que s'échangent certains nobles. Le supercalculateur, Wacah Chan, d'abord réticent à l'admettre, se prétend ensuite incapable de les décoder.

Et quand Wacah Chan affirme l'authenticité d'un texte dont Yaqui est tout à fait sûr que c'est un faux élaboré habilement par l'église catholique, qui veut l'échanger contre les os de St Jacques, Yaqui est convaincu que beaucoup de choses lui échappent.C'est aussi le sentiment de Enrique Guerrero, l'ancien prince de Uaxactun, devenu membre de la résistance espagnole contre l'oppresseur maya, au moment où il doit transporter une arme étrange, dont il pense que c'est une nanobombe.

Le propos de l'auteur semble être de créer de toutes pièces, de façon plutôt réussie, d'ailleurs, une civilisation crédible, dans son immobilisme décadent, où se débattent des personnages intelligents, trop loyaux pour leur propre bien. A partir de là, le développement de l'intrigue est cohérent, la fin logique, et on obtient un roman qui se développe dans un décor original, qui se lit d'une traite, et qui donne envie de lire d'autres textes de ce jeune auteur allemand.

Mureliane (02/01/2007)

Publié le 29 janvier 2013