Les Chroniques de l'Imaginaire
La grande guerre tourne à l'affrontement entre le kaim'era Zatar et la Stellocommandante Anzha Lyu. Pour la première fois depuis bien longtemps, toujours peut être, Braxi recule. Braxi va perdre la guerre, incapable de faire face à la guerrière télépathe. Zatar ne parvient qu'à retarder l’inéluctable. Et puis la peste, particulièrement dure cette fois décime les braxanas, les purs sangs... Et la politique reprend le dessus et empêche la jeune femme de porter le coup fatal pour lequel elle vit depuis tant d'années. Est elle femme à renoncer ? Ne finira-t-elle pas par rompre son conditionnement mental et trouver quelles sont ses origines ? Et, le plus curieux, quel est le rôle de Zatar dans tout cela ?

Un bon, un très bon second tome, qui accomplit toutes les promesses du premier tome. Certains personnages n'ayant pourtant qu'un petit rôle ont été présentés de telle manière dans le tome 1 que l'on n'est pas étonné de les voir servir de clef. La poétesse que recueille Zatar par exemple est celle qui dira à Feran qu'il est découvert, et depuis bien longtemps. Feran d'ailleurs lui même finit par comprendre toute l'implication et toute la profondeur de son conditionnement. La mort de Sechave aussi est le fruit d'une toile longuement tissée. Mais l'apothéose est tout de même la personnalité de nos deux héros. D'une manière inextricable, ils sont liés l'un à l'autre, chacun de leur acte a été dicté par l'existence de l'autre. Chaque personnage leur est directement ou non attaché, et ils influent sur tous. C'est une réelle personnification de chaque camp.

Une nouvelle fois, on assiste à quelques sauts temporels, mais on s'y habitue finalement plutôt bien. La plume est toujours aussi juste et percutante. On arrive presque à ressentir par instant toute la richesse et la complexité de la langue Braxana avec ses différents degrés de compréhension. Et pourtant, le tout reste tout à fait accessible et compréhensible. Une performance qui peut être soulignée.

La fin du roman quand à elle est aussi surprenante qu'elle est finalement logique. Je n'en dirais pas trop pour ne pas gâcher le suspense et le plaisir de certains, mais c'est un pur bonheur de rhétorique. Le cercle de la vie, la mixité, le tout illustré en quelques pages.

Le petit plus est le résumé du journal de Dyle qui, dans un acte d'amour, donnera naissance aux deux races rivales. Le petit glossaire également permet, même en cours de lecture d'approfondir la compréhension que l'on a du texte.

En résumé, vous avez aimé le premier, même sans être complètement emballé ? Eh bien n'hésitez pas un quart de seconde, vous allez vous régaler !

Thyde

Publié le 22 décembre 2011