Les chroniques de l'imaginaire

Il est Braxana, pur sang, fils du Kaim'era Vinir. Né pendant la trêve, en son nom, la guerre reprendra. Que pourrait-il y avoir de plus inconvenant que de nommer un enfant en temps de paix ?
Elle est Azéenne, ou tout du moins elle s'efforce de l'être. Ne correspondant en rien aux normes de son peuple, elle est rejettée par les siens.
Ces deux êtres si dissociables auront pourtant un destin toujours proche, et inconsciemment influencé par les actes de l'autre. Zatar et Anzha Lyu ne sauraient être plus différents l'un de l'autre, et pourtant, en ce temps de guerre perpétuelle, la Grande Guerre, ils portent en eux les espoirs de leurs nations respectives, et se façonnent à distance. Jusqu'au moment où face à face.....

Voilà un roman très surprenant. On ne saurait tout d'abord pas réellement où le classer. J'ai choisi la science fiction pour coller au terme de "space opéra" sensé définir le genre. Pour autant, il n'aurait pas été incongru non plus de le placer en fantasy, quoique l'on rencontre rarement de "fantasy spaciale".

Dès le début du récit, on sent très nettement le fil de l'ouvrage. Les destins des deux personnages principaux sont inextricablement liés. Il semble que leur confrontation soit inévitable. Et pourtant... pourtant, il faut plus de trois cent pages pour qu'ils aient conscience l'un de l'autre, et plus encore pour qu'enfin ils se rencontrent. Et de cette rencontre... eh bien rien. Ou plutôt si. De cette rencontre nait une découverte. Un peu comme un gourmet goûterait un met d'une finesse rare, chacun goûte l'ennemi ultime. Comme il est aussi bien agréable de voir que ce que l'on pressentait ne trouve aucune application. Il pourra la sauver comme la condamner. Elle pourra le faire revivre ou le tuer. Rien n'est donné.

Les personnages ont une personnalité intense et si certains d'entre eux sont très précisément cernés sans paraitre prendre part à l'histoire, gageons que le tome 2 remédiera à cela. Leur chemin croisera certainement celui de nos deux héros.

On pourrait éventuellement regretter les sauts temporels qui surviennent d'un chapitre à l'autre sans que l'on s'y attende vraiment, et sans que cela ne soit précisé. C'est réellement déroutant au début du roman. Mais on s'y habitue finalement et, rapidement, on commence par chercher à savoir si l'action est simultanée ou se déroule des années plus tard.

Par contre, la notion de temps en elle même n'est réellement pas claire. Il semble que les années Braxana ne correspondent pas au temps du reste de l'empire, sans que cela ne soit expliqué. Peut être une explication globale interviendra-t-elle dans le second opus ? (...)

Thyde

Publié le 22 décembre 2011

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