Ils ont de grosses têtes et des vignettes molles, ils déjeunent dans un jardin. Le cadre se déplace vers la droite. On comprend à la vignette suivante que c'est le point de vue d'une étrange femme en burqa (car, comme dit Flaubert, "Femme en burqa : toujours étrange"). La narration avance par à-coups chronophotographiques ou bien s'éclate en plusieurs cases qui communiquent comme les lieux d'un crime.
Un livre muet et doucement sadique, plein de rondes, de matriochkas et de menstrues, à lire et relire pour percer son propre inconscient.
E.Lo, Libération, 9 octobre 2008