Imaginez : au détour des couloirs d'un immense musée, vous entrez dans cette pièce que personne ne semble remarquer, où n'est présenté qu'un seul tableau. Immense. Légèrement impressionniste. Fascinant.
Vous vous asseyez face à lui et vous perdez dans sa contemplation. Il est beaucoup trop grand pour l'apercevoir en entier d'un seul coup d'œil, alors vous observez le fourmillement de détails : des visages, partout, comme une vaste famille éparpillée aux quatre vents. Cette femme semble endormie ; cette autre a l'air de ceux qui savent, et cet homme, là, se demande pourquoi il se tient tout au centre, pourquoi l'on a cru bon de le convier...
Entre les visages, vous distinguez tantôt le Bois, mystérieux et enchanteur, tantôt la Cité immense et terrifiante, vorace, captivante. Ici, un jeu de cartes ; là-bas, une machine étrange. Et partout, des portes, des fenêtres ouvertes ; sur quoi donnent-elles ?
Tout au long de votre contemplation, vous n'arrivez pas à vous défaire de l'impression qu'il y a, juste ici, quelque chose que vous n'arrivez pas à distinguer. Juste au coin du regard. Un coup d'œil : rien. Pourtant, là, entre les feuilles, ne serait-ce pas...?
Soudain, on vous sort de votre contemplation : la nuit est là, il faut rentrer. Machinalement, vous vous redressez, repartez lentement, sans trop arriver à comprendre : repartir où ? N'était-ce pas là, la maison ? Et le monde réel, où est-il ? Mais alors, les fées...?
Petit, Grand est sans conteste une expérience de lecture absolument unique. J'ai été transportée par toutes les émotions, d'un bout à l'autre de ce conte hors du commun : tentez l'aventure à votre tour, nul doute qu'elle ne vous laissera pas indifférent.e...