L'histoire d'Ender, à la base, était une nouvelle parue en 1977 dans la revue Analog. Elle aurait pu se noyer dans le flot des productions que le genre connaît, mais non. La nouvelle est devenue roman. La Stratégie Ender, prix Hugo et Nebula, a connu plusieurs suites, une déclinaison en comics pour Marvel, une série de romans parallèles avant de devenir – après des années d'attente - ce que certains d'entre vous n'auront pas manqué de voir en 2013, un film réalisé par Gavin Hood avec Harrison Ford et Asa Butterfield entre autres... Avertir la terre, quant à lui, avant de devenir un roman était un comics déjà co-écrit par Aaron Johnston et Orson Scott Card. Peu satisfaits de n'avoir pu y mettre tous les éléments qu'ils avaient imaginé, les deux hommes ont trouvé dans la forme romanesque un terrain de jeu propice à leur imagination.  Nous sommes donc cent ans avant la stratégie Ender. En plein espace, dans la barrière de Kuiper, des mineurs, issus d'une même communauté, procèdent à l'extraction des métaux d'un astéroïde. La routine pour eux. Du moins jusqu'à ce que l'un des membres de l'équipage ne décèle quelque chose d'anormal dans son système de sonde spatiale. Un navire, sans doute extra-terrestre, fend l'espace à une vitesse sidérante. Et tout semble indiquer qu'il se dirige vers la Terre...  Quand on me dit séries à rallonge, quand lesdites séries se voient affublées de préquels ou de suites, j'ai plutôt envie de prendre mes jambes à mon cou. Ça va bien de tirer le fil d'un succès, mais parfois, à trop le tirer, ce fil, il finit par casser. Mais - car il fallait bien un mais - je ne pouvais pas passer à côté des origines de La Stratégie Ender, qui reste pour moi - attention déclaration grandiloquente - l'un des meilleurs livres de Science-Fiction. Pas la peine de tergiverser, je ne pouvais pas passer à côté de ce titre, quand bien même je ne fonce plus aveuglément sur les productions inégales de monsieur Card, lequel semble avoir pris ce qu'on appelle la grosse tête, et dont certains propos ont eu le don de me hérisser le poil. Passons. J'ai donc mis ma prudence de côté et me suis laissé tout entier au plaisir de découvrir chacun des protagonistes de cette histoire, à m'engouffrer dans ses mailles dont je n'avais eu qu'un aperçu à travers la stratégie Ender. Cette fois-ci, vous saurez tout des prémices de la première guerre formique, des premiers contacts avec ces extra-terrestres dont Ender devra, plus tard, devenir l'adversaire puis... n'en dévoilons pas trop non plus. Vous saurez tout, aussi, de la manière dont quelques humains se seront battus, auront fait alliance pour mettre en garde l'humanité, quand bien même leurs intérêts auraient eu tendance à diverger.  Nul doute, Orson Scott Card et Aaron Johnston ont su mettre à profit le travail qu'ils avaient accompli pour la réalisation des Comics, poser les bases de ce premier volume d'Avertir la Terre et le rendre véritablement haletant. Par la même occasion, ils suscitent l'envie de lire la suite qui, espérons-le, s'inscrira dans la même veine, réjouissante et addictive. Biblioman(u)

Card - Avertir la Terre - Biblioman(u)
L'histoire d'Ender, à la base, était une nouvelle parue en 1977 dans la revue Analog. Elle aurait pu se noyer dans le flot des productions que le genre connaît, mais non. La nouvelle est devenue roman. La Stratégie Ender, prix Hugo et Nebula, a connu plusieurs suites, une déclinaison en comics pour Marvel, une série de romans parallèles avant de devenir – après des années d'attente - ce que certains d'entre vous n'auront pas manqué de voir en 2013, un film réalisé par Gavin Hood avec Harrison Ford et Asa Butterfield entre autres...

Avertir la terre, quant à lui, avant de devenir un roman était un comics déjà co-écrit par Aaron Johnston et Orson Scott Card. Peu satisfaits de n'avoir pu y mettre tous les éléments qu'ils avaient imaginé, les deux hommes ont trouvé dans la forme romanesque un terrain de jeu propice à leur imagination. 

Nous sommes donc cent ans avant la stratégie Ender. En plein espace, dans la barrière de Kuiper, des mineurs, issus d'une même communauté, procèdent à l'extraction des métaux d'un astéroïde. La routine pour eux. Du moins jusqu'à ce que l'un des membres de l'équipage ne décèle quelque chose d'anormal dans son système de sonde spatiale. Un navire, sans doute extra-terrestre, fend l'espace à une vitesse sidérante. Et tout semble indiquer qu'il se dirige vers la Terre...

 Quand on me dit séries à rallonge, quand lesdites séries se voient affublées de préquels ou de suites, j'ai plutôt envie de prendre mes jambes à mon cou. Ça va bien de tirer le fil d'un succès, mais parfois, à trop le tirer, ce fil, il finit par casser.

Mais - car il fallait bien un mais - je ne pouvais pas passer à côté des origines de La Stratégie Ender, qui reste pour moi - attention déclaration grandiloquente - l'un des meilleurs livres de Science-Fiction. Pas la peine de tergiverser, je ne pouvais pas passer à côté de ce titre, quand bien même je ne fonce plus aveuglément sur les productions inégales de monsieur Card, lequel semble avoir pris ce qu'on appelle la grosse tête, et dont certains propos ont eu le don de me hérisser le poil.

Passons. J'ai donc mis ma prudence de côté et me suis laissé tout entier au plaisir de découvrir chacun des protagonistes de cette histoire, à m'engouffrer dans ses mailles dont je n'avais eu qu'un aperçu à travers la stratégie Ender. Cette fois-ci, vous saurez tout des prémices de la première guerre formique, des premiers contacts avec ces extra-terrestres dont Ender devra, plus tard, devenir l'adversaire puis... n'en dévoilons pas trop non plus. Vous saurez tout, aussi, de la manière dont quelques humains se seront battus, auront fait alliance pour mettre en garde l'humanité, quand bien même leurs intérêts auraient eu tendance à diverger. 

Nul doute, Orson Scott Card et Aaron Johnston ont su mettre à profit le travail qu'ils avaient accompli pour la réalisation des Comics, poser les bases de ce premier volume d'Avertir la Terre et le rendre véritablement haletant. Par la même occasion, ils suscitent l'envie de lire la suite qui, espérons-le, s'inscrira dans la même veine, réjouissante et addictive.
Biblioman(u)
Publié le 14 février 2014

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