Et j'aime définitivement bien cet univers. J'y voyage, j'y rêve, j'y ai des émotions diverses, contrastées, il y a des personnages qu'on a envie de suivre, d'autre qu'on voudrait découvrir plus en détails. Et il flotte vraiment sur ce monde si spécial, pourtant très différent de ce que j'ai pu connaître quand j'étais un jeune lecteur, me rappelle ces BD ou ces romans d'aventures que je dévorais.

Brissot - Vagabonds des airs - Appuyez sur la touche "Lecture"
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Après Dresseur de fantômes, Camille Brissot nous ramène dans son monde dystopique si particulier pour un roman qui n'est pas tout à fait une suite, plutôt un spin-off, pour reprendre un terme audiovisuel. C'est en effet Tom qui est le personnage central de Vagabonds des airs, publié à l'Atalante, celui qui va vivre des aventures extraordinaires et sortir profondément changé de cette histoire...
Comme dans Dresseur de fantômes, on retrouve des influences qui nous ramènent à la littérature populaire de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. On pense à Verne, évidemment, mais aussi à H.G. Wells. Et surtout, on découvre un peu mieux ce monde que les catastrophes ont radicalement modifié et dans lequel l'homme a appris à faire de l'air et de l'eau des cadres de vie.
Oui, je voudrais particulièrement insister sur cet univers façonné par Camille Brissot qui est vraiment une merveille. Un décor qui stimule l'imagination du lecteur en permanence et l'emmène dans des lieux plus étonnants les uns que les autres. J'avais, je crois, dans le billet consacré à Dresseur de fantômes, exprimé tout le bien que m'inspirait l'Aéro-Circus, que j'aurais aimé pouvoir visiter plus en profondeur.
Un voeu exaucé dans ce deuxième livre explorant cet univers. L'Aéro-Circus y devient un des lieux importants de l'intrigue et on a droit à une splendide visite guidé qui a aiguisé la curiosité et fait frétiller le non-amateur de cirque que je suis. Je crois que, celui-là, je serais prêt à m'y rendre régulièrement, pour assister au spectacle.
Mais, Camille Brissot ne s'arrête pas là. Je ne peux pas vous emmener dans tous les décors qu'elle crée dans ce roman, certains d'entre eux valant aussi le coup d'oeil, tout en étant très différents de celui que j'ai évoqué précédemment. Mais, parlons alors de ces Vagabonds des airs, qui donnent leur nom au roman.
L'idée de ces pirates des airs donnent l'occasion de scènes très spectaculaires, que ce soit dans la première partie du livre ou lors des moments décisifs, mais chut ! Même s'ils sont de sacrés filous, et particulièrement leur chef, Sampion, je dois dire que cette troupe de malfaiteurs prêts à tout, y compris à tuer, sont, sur le plan romanesque, très intéressants.
J'ai d'autres images en tête, plein, je n'exagère pas. C'est vraiment une des grandes qualités de ce livre que de nous plonger dans ces situations, ces lieux, ces atmosphères, en compagnie de personnages auxquels on s'attache ou dont on se méfie. On est même ambivalent vis-à-vis de certains dont on peut trouver qu'ils chevauchent la ligne de démarcation entre "gentils" et "méchants". J'aime bien ces ambiguïtés.
Et j'aime définitivement bien cet univers. J'y voyage, j'y rêve, j'y ai des émotions diverses, contrastées, il y a des personnages qu'on a envie de suivre, d'autre qu'on voudrait découvrir plus en détails. Et il flotte vraiment sur ce monde si spécial, pourtant très différent de ce que j'ai pu connaître quand j'étais un jeune lecteur, me rappelle ces BD ou ces romans d'aventures que je dévorais.
Il y a encore certainement matière à explorer cet univers, Camille Brissot en aura-t-elle envie ? Ce qu'elle nous laisse au final mériterait une suite directe, à mon avis, mais la possibilité, encore une fois, de proposer un récit connexe n'est pas à exclure. Enfin, vous l'aurez compris, je repartirai volontiers faire un tour dans ce monde-là.
 
Publié le 18 août 2015

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