L'enjomineur fait partie de ces bouquins où le mot "fin", presque cruel, vous laisse un peu orphelin, abandonné par les héros que vous avez suivi tout au long de ces pages. Autant le dire tout de suite, ce troisième volume tient toutes ses promesses, c'est même le meilleur de la série, alliant combat, intrigue et amour dans une atmosphère hautement tragique: celle de la guerre civile. Et ce n'est rien de dire que Pierre Bordage insiste sur les affres et les horreurs qui submèrgent cette France révolutionnaire déchirée, manipulée dans l'ombre par une orgnaisation millénaire. En créant la secte de Mithra, P. Bordage s'approprie en quelques sortes le cours des évènements, diabolisant les dérives révolutionnaires et les rendant indéfendables en tant qu'action insidieuse de l'esprit du mal. C'est un choix de l'auteur, aussi faut-il, davantage que dans le premier tome par exemple, considérer définitivement cet ouvrage comme une fiction et non plus comme un roman historique teinté de fantasy. Car même si la plupart des faits relatés ont eus lieu, l'occultation d'une partie de l'argumentaire révolutionnaire (remplacé par la logique de la secte de Mithra) fait que la lecture des évènements comme des personnages (90% des révolutionnaires sont alcoolos) est -volontairement au demeurant- biaisée. Ceci étant dit, j'en profite pour évoquer un des rares bémols de cet ouvrage, à savoir certains paragraphes où l'auteur développe un argumentaire fustigeant les incohérences du discours révolutionnaire, qui peuvent être utiles pour les personnes qui ne connaissent pas du tout la période et qui ont envie d'être "guidées", m'ont paru plutôt lourds, d'autant qu'ils synthétisent parfois des éléments distillés subtilement au cours des pages précédentes (ce reproche est aussi valable pour les paragraphes parfois répétitifs qui expliqent la pensée de la sorcière africaine). Lire la suite...

Bordage - L'enjomineur 1794 - Blog de la librairie Critic

L'enjomineur fait partie de ces bouquins où le mot "fin", presque cruel, vous laisse un peu orphelin, abandonné par les héros que vous avez suivi tout au long de ces pages. Autant le dire tout de suite, ce troisième volume tient toutes ses promesses, c'est même le meilleur de la série, alliant combat, intrigue et amour dans une atmosphère hautement tragique: celle de la guerre civile. Et ce n'est rien de dire que Pierre Bordage insiste sur les affres et les horreurs qui submèrgent cette France révolutionnaire déchirée, manipulée dans l'ombre par une orgnaisation millénaire. En créant la secte de Mithra, P. Bordage s'approprie en quelques sortes le cours des évènements, diabolisant les dérives révolutionnaires et les rendant indéfendables en tant qu'action insidieuse de l'esprit du mal. C'est un choix de l'auteur, aussi faut-il, davantage que dans le premier tome par exemple, considérer définitivement cet ouvrage comme une fiction et non plus comme un roman historique teinté de fantasy. Car même si la plupart des faits relatés ont eus lieu, l'occultation d'une partie de l'argumentaire révolutionnaire (remplacé par la logique de la secte de Mithra) fait que la lecture des évènements comme des personnages (90% des révolutionnaires sont alcoolos) est -volontairement au demeurant- biaisée. Ceci étant dit, j'en profite pour évoquer un des rares bémols de cet ouvrage, à savoir certains paragraphes où l'auteur développe un argumentaire fustigeant les incohérences du discours révolutionnaire, qui peuvent être utiles pour les personnes qui ne connaissent pas du tout la période et qui ont envie d'être "guidées", m'ont paru plutôt lourds, d'autant qu'ils synthétisent parfois des éléments distillés subtilement au cours des pages précédentes (ce reproche est aussi valable pour les paragraphes parfois répétitifs qui expliqent la pensée de la sorcière africaine).

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Publié le 2 juin 2010

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