En 1982, Jean-Pierre Berthomé publiait Demy et les racines du rêve. Il en offre, aujourd'hui, une version définitive. "Je tiens Jacques Demy pour l'un des créateurs les plus originaux du cinéma moderne. L'un des plus mal connus aussi, comme si la transparence de son art appelait les malentendus." Voici ce qu'écrivait le Nantais Jean-Pierre Berthomé, en guise d'introduction de la première édition de Jacques Demy, les racines du rêve. Publié aux éditions L'Atalante, l'année même de la sortie sur les écrans d'Une chambre en ville, l'ouvrage imposant était à la fois une somme et une introduction a l’œuvre enchantée-désenchantée du réalisateur de Peau d'Âne et des Parapluies de Cherbourg. Quinze ans plus tard, une nouvelle version avec trois nouveaux chapitres et Trois places pour le 26 complétait la biographie et la filmographie. Au bénéfice du temps, l'auteur offre, aujourd'hui, une version définitive d'une monographie qui demeure la référence. En un dernier chapitre, à la lumière des « gender studies », il interroge les non dits de l'œuvre de Demy, la place du corps féminin-masculin dans un cinéma passionné et ambigu, la manière dont le cinéaste joue avec les codes et s'affranchit des règles morales et sociales. Et conclut : "Nous savons maintenant combien ces enchantements de surface dissimulent de failles obscures qui demandent encore d'être explorées."   Yves AUMONT Ouest France

Berthomé - Jacques Demy et les racines du rêve - Ouest France

En 1982, Jean-Pierre Berthomé publiait Demy et les racines du rêve. Il en offre, aujourd'hui, une version définitive.

"Je tiens Jacques Demy pour l'un des créateurs les plus originaux du cinéma moderne. L'un des plus mal connus aussi, comme si la transparence de son art appelait les malentendus." Voici ce qu'écrivait le Nantais Jean-Pierre Berthomé, en guise d'introduction de la première édition de Jacques Demy, les racines

du rêve. Publié aux éditions L'Atalante, l'année même de la sortie sur les écrans d'Une chambre en ville, l'ouvrage imposant était à la fois une somme et une introduction a l’œuvre enchantée-désenchantée du réalisateur de Peau d'Âne et des Parapluies de Cherbourg.

Quinze ans plus tard, une nouvelle version avec trois nouveaux chapitres et Trois places pour le 26 complétait la biographie et la filmographie. Au bénéfice du temps, l'auteur offre, aujourd'hui, une version définitive d'une monographie qui demeure la référence.

En un dernier chapitre, à la lumière des « gender studies », il interroge les non dits de l'œuvre de Demy, la place du corps féminin-masculin dans un cinéma passionné et ambigu, la manière dont le cinéaste joue avec les codes et s'affranchit des gles morales et sociales. Et conclut : "Nous savons maintenant combien ces enchantements de surface dissimulent de failles obscures qui demandent encore d'être explorées."

 

Yves AUMONT

Ouest France

Publié le 20 octobre 2014

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