Le père de Boule, Algérien indépendantiste, est mort sous la torture de l'armée française, d'un certain Boukelba en particulier.  Ce personnage qui glace le sang et brûle la mémoire de Boule refait surface dans le drame auquel celui-ci se retrouve mêlé : le massacre des pensionnaires d'un centre de postcure, à Cahors. Des toxicos toulousains connaissent à peu près le même sort. Ali, le dealer, ami de Boule, est défenestré... Deuxième volume d'une trilogie intitulée Le Maître des Agneaux, roman noir autant que policier, comme le précédent, L'Adoration des Bergers est une plongée dans l'horreur de deux destinés (le journal du père ponctue la narration du fils), la chronique à deux voix d'une violence perpétuée. Il faut le souffle et le style de l'auteur pour rendre l'insupportable supportable. Stéphanie Benson fait alterner scènes hallucinantes et paysages des Aurès, d'une beauté paisible et précaire ; désir de mort et pavane du désir ; personnages poétiques et assassins machiavéliques... La traversée est aussi éprouvant que fascinante. Et réciproquement. Anne-Marie Paquotte, Télérama, 4 février 1998

Benson - L'adoration des bergers - Télérama

Le père de Boule, Algérien indépendantiste, est mort sous la torture de l'armée française, d'un certain Boukelba en particulier.  Ce personnage qui glace le sang et brûle la mémoire de Boule refait surface dans le drame auquel celui-ci se retrouve mêlé : le massacre des pensionnaires d'un centre de postcure, à Cahors. Des toxicos toulousains connaissent à peu près le même sort. Ali, le dealer, ami de Boule, est défenestré...

Deuxième volume d'une trilogie intitulée Le Maître des Agneaux, roman noir autant que policier, comme le précédent, L'Adoration des Bergers est une plongée dans l'horreur de deux destinés (le journal du père ponctue la narration du fils), la chronique à deux voix d'une violence perpétuée.

Il faut le souffle et le style de l'auteur pour rendre l'insupportable supportable.

Stéphanie Benson fait alterner scènes hallucinantes et paysages des Aurès, d'une beauté paisible et précaire ; désir de mort et pavane du désir ; personnages poétiques et assassins machiavéliques... La traversée est aussi éprouvant que fascinante. Et réciproquement.

Anne-Marie Paquotte, Télérama, 4 février 1998

Publié le 21 novembre 2008