S. Added
Une femme se raconte par bribes, et ses mots semblent naître de la pluie. « Je n'ai jamais eu de corps », dit-elle, et, de fait, par le prisme des lambeaux d'histoires qui nous sont contés, c'est la violence faite au corps féminin par les hommes qui apparaît ; une violence qui disloque, qui éparpille le corps de Paris à Londres et d'Ibiza à Grenade. Et si la violence des faits a dispersé le corps au point qu'elle pense n'en avoir jamais eu, les mots nés de la pluie le reconstruisent sous nos yeux. Nous assistons à la reconquête, à la réunification d'un corps.
 
Serge Added
Publié le 14 février 2008