Ce second tome reprend Tout-Ouïe là où on l'avait laissé, si le cheminement de Barlo est terminé, il n'en va pas de même pour Tout-Ouïe rongé par l'insatisfaction et le sentiment de ne pas avoir reçue la considération qui lui était dû. De retour chez son grand-père, il sera instruit dans l'art de la flûte et héritera de l'instrument enchanté du Doux-Flutiste. Quand viendra le moment de repartir, après une courte escale chez ses parents, il décidera d'aller parmi les Compagnons d'Arni. Des Cavaliers Pillards ayant renoncé à leurs moeurs belliqueuses et honorant la mémoire du sage défunt, escomptant être honoré en tant que Porteur de la Pierre. - Les Compagnons d'Arni ont-ils donc eu tort d'agir comme ils l'ont fait ? demanda Tout-Ouïe, déconcerté - car ce que lui avait raconté Gunli lui avait paru tomber sous le sens. - Je n'ai pas dit cela, ni me permettrais de sous-entendre rien de tel en présence de ces deux marchands. Il est encore trop tôt pour en juger. Mais il est toujours plus facile d'honorer un mort qu'un vivant. Nombreux sont ceux qui se parent du nom d'un disparu comme d'un manteau de gloire. En chemin, le jeune homme démontrera son manque de maturité en usant à tort et à travers des pouvoirs de sa flûte, ce qu'il devra payer à terme... Quant à l'accueil des Compagnons d'Arni, s'il se révèle sympathique, il n'en est pas moins intéressé et Tout-Ouïe pour se faire accepter et gagner le respect de la belle Narsia devra s'acquitter de trois tâche, tout en continuant à commettre des impairs, devant même en répondre devant les mânes d'Arni... Tout-Ouïe était furieux. "J'imagine que c'est à dessein que tu m'as l'aissé croire à ma défaite jusqu'à la fin de la partie ? grinça-t-il  - ce qui ne fait que redoubler l'hilarité d'Arni. - Ne le méritais-tu pas, ô grand sorcier ? Et quand je pense à ce que tu as commis ensuite avec ta flûte, j'en viens presque à regretter de t'avoir permis de gagner. - Comment cela ? demanda Tout-Ouie, troublé. Ne te réjouis-tu pas de savoir les Cavaliers Pillards dans l'impossibilité de nuire quelque temps ? - Pas de cette façon. Tu ne tarderas pas à prendre conscience des conséquences de tes actes." Dans cette seconde partie, Hans Bemmann abandonne la mise en abîme par le biais de conte, les interludes étant assuré par des rêves dictés, soit par son environnement soit par la dépendance de Tout-Ouïe à certaines potions... Quoi qu'il en soit le procédé est efficace et il est difficile de s'arracher aux pérégrinations du jeune homme, qui reste sympathique malgré son inconséquence. Une lecture originale des plus agréables. Efelle, Les lectures d'Efelle.

Bemmann - La pierre et la flûte II - Les lectures d'Efelle

 

Ce second tome reprend Tout-Ouïe là où on l'avait laissé, si le cheminement de Barlo est terminé, il n'en va pas de même pour Tout-Ouïe rongé par l'insatisfaction et le sentiment de ne pas avoir reçue la considération qui lui était dû. De retour chez son grand-père, il sera instruit dans l'art de la flûte et héritera de l'instrument enchanté du Doux-Flutiste. Quand viendra le moment de repartir, après une courte escale chez ses parents, il décidera d'aller parmi les Compagnons d'Arni. Des Cavaliers Pillards ayant renoncé à leurs moeurs belliqueuses et honorant la mémoire du sage défunt, escomptant être honoré en tant que Porteur de la Pierre.

- Les Compagnons d'Arni ont-ils donc eu tort d'agir comme ils l'ont fait ? demanda Tout-Ouïe, déconcerté - car ce que lui avait raconté Gunli lui avait paru tomber sous le sens.

- Je n'ai pas dit cela, ni me permettrais de sous-entendre rien de tel en présence de ces deux marchands. Il est encore trop tôt pour en juger. Mais il est toujours plus facile d'honorer un mort qu'un vivant. Nombreux sont ceux qui se parent du nom d'un disparu comme d'un manteau de gloire.

En chemin, le jeune homme démontrera son manque de maturité en usant à tort et à travers des pouvoirs de sa flûte, ce qu'il devra payer à terme... Quant à l'accueil des Compagnons d'Arni, s'il se révèle sympathique, il n'en est pas moins intéressé et Tout-Ouïe pour se faire accepter et gagner le respect de la belle Narsia devra s'acquitter de trois tâche, tout en continuant à commettre des impairs, devant même en répondre devant les mânes d'Arni...

Tout-Ouïe était furieux.

"J'imagine que c'est à dessein que tu m'as l'aissé croire à ma défaite jusqu'à la fin de la partie ? grinça-t-il  - ce qui ne fait que redoubler l'hilarité d'Arni.

- Ne le méritais-tu pas, ô grand sorcier ? Et quand je pense à ce que tu as commis ensuite avec ta flûte, j'en viens presque à regretter de t'avoir permis de gagner.

- Comment cela ? demanda Tout-Ouie, troublé. Ne te réjouis-tu pas de savoir les Cavaliers Pillards dans l'impossibilité de nuire quelque temps ?

- Pas de cette façon. Tu ne tarderas pas à prendre conscience des conséquences de tes actes."

Dans cette seconde partie, Hans Bemmann abandonne la mise en abîme par le biais de conte, les interludes étant assuré par des rêves dictés, soit par son environnement soit par la dépendance de Tout-Ouïe à certaines potions... Quoi qu'il en soit le procédé est efficace et il est difficile de s'arracher aux pérégrinations du jeune homme, qui reste sympathique malgré son inconséquence. Une lecture originale des plus agréables.

Efelle, Les lectures d'Efelle.

Publié le 28 janvier 2015