Les Chroniques de l'imaginaire

Force est de constater que le synopsis dit vrai, oui, ce livre est bien un grand classique du space opera. Peut-être un peu plus qu'un grand classique, puisqu'il est même tout proche de ce qu'on pourrait nommer l'archétype de ce genre particulier de la SF.

Histoires multiples.

L'une des caractéristiques du space opera, c'est de ne pas trop chercher le détail, la complication. Les choses se passent généralement assez vite ; une certaine tendance à l'expéditif qui a ses avantages comme ses inconvénients.Ainsi le livre, qui s'étale sur sur plus de 400 pages, ne conte pas une histoire, mais sept assez distinctes. Sept histoires pour autant de missions périlleuses pour l'agent Dominic Flandry.Ayant au compteur quelques 35 années de services, elles ne paraîtront plus vraiment d'une très grande originalité. Cependant, malgré les années, elles ont toutefois gardé toute leur efficacité. L'action est omniprésente, et le lecteur, amateur du genre, ne trouvera guère de temps pour s'ennuyer.Le héros reste lui aussi conforme au style. Surdoué, d'un certain succès auprès des dames (ce doit être dû au métier) ; et malgré les embûches, et les situations plus complexes les unes que les autres, il parvient toujours à s'en sortir. Quoi de plus normal... Mais Flandry à quelque chose de plus. Un soupçon d'humour désabusé, un regard clair sur la société qu'il défend au péril de sa vie ; et un rien de scrupules qui le rendent très intéressant, et qui donne du relief à ce personnage que l'on suit tout au long du livre. Les rôles secondaires, bien que peu développés, et souvent éphémères complètent efficacement le tableau, et permettent à Flandry de donner la pleine mesure de son talent.

Un genre bien particulier.

C'est un fait, le space opera reste à part dans la SF. On peut adorer, ou ne vraiment pas accrocher, c'est selon. Dans son genre Agent de l'Empire Terrien est un très bon roman, qui ravira, je pense, tout les fans de la collection Anticipation de Fleuve Noir, d'il y a quelques années ; mais qui n'apportera pas grand chose aux réfractaires du genre. Quant à ceux qui ne s'y sont pas encore essayé, cela pourrait être le moment, car ces space opera ont quelques choses de réjouissants. Il ne s'agit pas de chercher le chef d'oeuvre, mais bien de lire une histoire faite d'aventure, et d'action ; d'exubérance, et d'exagération. Bref, un livre qui permet de se distraire, et c'est déjà beaucoup. D'autant qu'Agent de l'Empire Terrien est un digne représentant de son style.

Halleck (28/06/2005)

Publié le 29 janvier 2013