Nous sommes au xxiie siècle et la Chine domine un monde sous un empire millénaire. Dans ce troisième volume de ce gigantesque cycle nous poursuivons les pérégrinations du dénommé Dévore qui ne renonce à aucun stratagème pour faire progresser son dessein. Le vieux Tang d'Europe, Li Shaidong, est tombé sous ses machinations, et alors que Dévore répand une effroyable épidémie de syphilis à travers toute l'Europe, Li Yuan, alors tout juste nouveau monarque, fera éradiquer toute une partie de la population. Le terrorisme monte en flèche et les attentats sont plus que de coutume dans un empire qui toujours menace de se rompre sous les multiples machinations et coups d'Etats, mais il semblerait que le jeune monarque ait en outre, avec une force exceptionnelle, une façon bien à lui de veiller aux consciences. En effet, ce dernier est à l’origine d'un vaste projet de contrôle des cerveaux via des implants afin de soumettre toute la population. Puis c'est le coup de théâtre, les fiefs ériges par Dévore tombent sous les coups d'une trahison, les triades s'installent un peu partout. Mais alors qu'on pensait Dévore bel et bien mort de la main du commandant Gregor.Karr voila qu'il court la rumeur comme quoi celui qui fut abattu n'était qu'un clone. Ce dernier vivrait toujours sur Mars et comploterait encore et toujours dans l'ombre. Est-il nécessaire de le répéter, mais un livre traduit par Michel Pagel n'est jamais décevant. C'est encore la le cas. Vaste entreprise que ce cycle. On pense au Wang de Bordage mais il y a en plus cet esprit tout oriental qu'il semble être l'un des rares au monde à maîtriser. Cela se voit non pas dans une aisance de la langue mais plutôt dans la faculté d'adapter la narration plutôt abondante aux phrases longues de notre culture a celle plus hachée et ponctuée toute emprunte d'un extrême orient fait de douceur et de terreur, d'une mafia toute en nuance, quand au-dessus de ce monde siège un homme qui non seulement est un roi mais aussi un dieu. Bien plus, une géopolitique aiguisée et un système base sur des castes, pour ne pas dire des clans, font de cette œuvre lyrique et sauvage l'un des piliers de la nouvelle uchronie. II en ressort une lecture essentielle dont on éprouve de la peine une fois achevée la dernière phrase. Emmanuel Collot, science fiction Magazine, mai-juin 2009

Wingrove - La montagne Blanche - Science Fiction Magazine
Nous sommes au xxiie siècle et la Chine domine un monde sous un empire millénaire. Dans ce troisième volume de ce gigantesque cycle nous poursuivons les pérégrinations du dénommé Dévore qui ne renonce à aucun stratagème pour faire progresser son dessein. Le vieux Tang d'Europe, Li Shaidong, est tombé sous ses machinations, et alors que Dévore répand une effroyable épidémie de syphilis à travers toute l'Europe, Li Yuan, alors tout juste nouveau monarque, fera éradiquer toute une partie de la population. Le terrorisme monte en flèche et les attentats sont plus que de coutume dans un empire qui toujours menace de se rompre sous les multiples machinations et coups d'Etats, mais il semblerait que le jeune monarque ait en outre, avec une force exceptionnelle, une façon bien à lui de veiller aux consciences.
En effet, ce dernier est à l’origine d'un vaste projet de contrôle des cerveaux via des implants afin de soumettre toute la population. Puis c'est le coup de théâtre, les fiefs ériges par Dévore tombent sous les coups d'une trahison, les triades s'installent un peu partout. Mais alors qu'on pensait Dévore bel et bien mort de la main du commandant Gregor.Karr voila qu'il court la rumeur comme quoi celui qui fut abattu n'était qu'un clone. Ce dernier vivrait toujours sur Mars et comploterait encore et toujours dans l'ombre. Est-il nécessaire de le répéter, mais un livre traduit par Michel Pagel n'est jamais décevant. C'est encore la le cas. Vaste entreprise que ce cycle. On pense au Wang de Bordage mais il y a en plus cet esprit tout oriental qu'il semble être l'un des rares au monde à maîtriser. Cela se voit non pas dans une aisance de la langue mais plutôt dans la faculté d'adapter la narration plutôt abondante aux phrases longues de notre culture a celle plus hachée et ponctuée toute emprunte d'un extrême orient fait de douceur et de terreur, d'une mafia toute en nuance, quand au-dessus de ce monde siège un homme qui non seulement est un roi mais aussi un dieu. Bien plus, une géopolitique aiguisée et un système base sur des castes, pour ne pas dire des clans, font de cette œuvre lyrique et sauvage l'un des piliers de la nouvelle uchronie. II en ressort une lecture essentielle dont on éprouve de la peine une fois achevée la dernière phrase.

Emmanuel Collot, science fiction Magazine, mai-juin 2009


Publié le 9 juin 2009