Ni plus ni moins complexes que partout ailleurs dans le monde, les mutations politiques, économiques et sociales se sont accélérées d'un bout à l'autre de l'afrique. Selon les auteurs, quatre grandes lignes de fractures permettent d'en rendre compte : "l'échec des thérapies néo-libérales, les aléas de la démocratisation, la nouvelle sociologie et l'évolution de la géopolitique africaine." La potion servie par les grands argentiers internationaux, sous forme de plans d'ajustement structurels, a sinon tué le malade, du moins l'a rendu moribond au lieu de le guérir. L'échec de cette "thérapie" a fragilisé des sociétés traversées par les bouleversements mondiaux. Paradoxalement, la croissance africaine est positive. Alors, pourquoi tant de misères ? les matières premières, loin de susciter l'enrichissement des populations, ont fait leur malheur. La démocratisation n'a engendré que déceptions et frustrations, sur fond de corruption (souvent) et de manque de moyens financiers pour le développement des peuples. L'urbanisation des sociétés explose, et avec elle, l'emploi informel, qui creuse un peu plus la pénurie des finances publiques. Quelle autre solution alors que l'émigration, même des élites cultivées ? "Apprécier l'année zéro de l'Afrique Implique [...] de ne pas renoncer à comprendre ce que font trop d'observateurs fascinés par le simplisme catastrophique du chaos." M.-C. S., mai/juin 2009

Robert, Servant - Afrique, année zéro - Le français dans le monde
Ni plus ni moins complexes que partout ailleurs dans le monde, les mutations politiques, économiques et sociales se sont accélérées d'un bout à l'autre de l'afrique. Selon les auteurs, quatre grandes lignes de fractures permettent d'en rendre compte : "l'échec des thérapies néo-libérales, les aléas de la démocratisation, la nouvelle sociologie et l'évolution de la géopolitique africaine."
La potion servie par les grands argentiers internationaux, sous forme de plans d'ajustement structurels, a sinon tué le malade, du moins l'a rendu moribond au lieu de le guérir. L'échec de cette "thérapie" a fragilisé des sociétés traversées par les bouleversements mondiaux. Paradoxalement, la croissance africaine est positive. Alors, pourquoi tant de misères ?
les matières premières, loin de susciter l'enrichissement des populations, ont fait leur malheur. La démocratisation n'a engendré que déceptions et frustrations, sur fond de corruption (souvent) et de manque de moyens financiers pour le développement des peuples. L'urbanisation des sociétés explose, et avec elle, l'emploi informel, qui creuse un peu plus la pénurie des finances publiques. Quelle autre solution alors que l'émigration, même des élites cultivées ?
"Apprécier l'année zéro de l'Afrique Implique [...] de ne pas renoncer à comprendre ce que font trop d'observateurs fascinés par le simplisme catastrophique du chaos."
M.-C. S., mai/juin 2009
Publié le 25 mai 2009