Coup de cœur pour le conte sombre et tortueux de Premee Mohamed, Comme l'exigeait la forêt.
Les habitants du village fuient les bois de l'Ormévère comme la peste, et pour cause : ceux qui y posent le pied n'en ressortent jamais. Véris est la seule personne à y être parvenue, en respectant les règles strictes qu'impose la forêt. Alors quand les enfants du tyran disparaissent, c'est elle qu'on vient chercher, et au péril de sa vie, elle doit retourner dans l'Ormévère pour sauver les enfants, sinon toute sa famille et son village seront exécutés.
Comme l'exigeait la forêt est un conte sombre, une histoire aux allures de cauchemar, qui laisse transparaître l'humidité et la noirceur inquiétante des sous-bois. Les créatures que l'on y croise sont fourbes, et les apparences sont trompeuses. C'est une quête impossible, mais c'est aussi une belle réflexion sur la guerre, sur le souvenir, et sur le deuil. La plume de l'autrice y est absolument délectable. Bref, c'est une lecture que je ne suis pas près d'oublier.
Clémence