Chroniques de l'imaginaire

Andrej Delany et Abou Doun sont à Malte depuis trois ans. Assez longtemps pour qu'Andrej soit capitaine de galère au service des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, et pour qu'Abou Doun s'installe en ménage avec une jeune veuve, Giulia, et prenne soin comme du sien de son fils Pietro, un adolescent de quinze ans.

Mais la paix fragile qui les environne est sur le point de disparaître : le maître de l'empire ottoman ne peut plus tolérer l'emprise catholique sur Malte, et il a réuni une force impressionnante pour la briser. Et, qu'il le sache ou non, il a un allié qui s'en prendra spécifiquement à Andrej et son ami.

L'un des points positifs de cet épisode de la saga est de voir enfin amoureux un personnage que l'on croyait réfractaire à ce sentiment. Par ailleurs, le huis clos insulaire est bien rendu, et les personnages secondaires (Giulia, Romegas, Pepe di Ruvo...) sont bien construits et intéressants. Le lecteur peut d'autant plus regretter certaines incohérences : que La Valette et Starkey survivent à leur première rencontre avec leur terrible adversaire est totalement incrédible, et n'est jamais expliqué, les super-pouvoirs de l'adversaire en question non plus, ni sa véritable nature...

D'ailleurs, on a de plus en plus l'impression que l'auteur se garde bien de donner le fin mot de ce qui est arrivé à Andrej afin de se garder toute latitude de changer son point de vue... et d'ainsi continuer la saga ad nauseam. Soupçon très pénible, et qui n'encourage pas l'intérêt pour cette Chronique, pourtant plaisante à lire.

Mureliane, le 15 Juillet 2010

Publié le 5 août 2010