Nous y voilà donc, le dernier tome, la fin d’une trilogie qui m’aura fait rêver jusqu’au bout. J’aurais mis un sacré moment à me décider de lire ce dernier tome, mais j’ai toujours du mal à dire au revoir à des personnages auxquels je me suis attachée au fil des pages.
Ce tome nous permet de voyager entre deux mondes :
Nous suivons Quentin après son bannissement de Fillory. Il retourne à Brakebills pour y enseigner, mais par un ensemble de circonstances, même l’école qui a fait de lui ce qu’il est, ne veut plus de lui. Quentin est seul, sans lieu où se réfugier. C’est à ce moment-là qu’il trouve une lettre, lui proposant de se rendre à un mystérieux rendez-vous.
Perdu, plus seul que jamais et hanté par son passé, Quentin se rend à ce rendez-vous et se retrouve enrôlé dans un groupe de mercenaires qui ont pour mission de voler une mallette pour le compte d’un mystérieux client. Pensant avoir tiré un trait définitif sur Fillory, le jeune homme remarque rapidement que l’univers de ses romans d’enfance n’en a peut-être pas terminé avec lui.
En parallèle, nous suivons les aventures des souverains de Fillory, c’est-à-dire Eliott, Janet, Poppy et Josh. Nous allons plus particulièrement suivre Eliott et Janet, partis dans une quête suite à une révélation d’Ambre, le dieu bélier du monde qu’ils gouvernent.
Fillory est en train de mourir. Les deux souverains, dans leur quête, rencontrent eux aussi des personnages appartenant à leur passé mais aussi font un bilan sur les changements opérés dans leur vie depuis leur arrivée sur cette terre.
J’avais une certaine appréhension quant à ce dernier tome. J’avais peur d’être déçue, peur que ce tome ne m’emmène pas là où je le souhaitais. Mais je suis plus que satisfaite de ce dernier tome. Il clôture avec une telle beauté les aventures de Quentin ! Ce dernier fini enfin par avoir son Happy Ending, car je dois bien l’avouer, à la fin de chaque aventure sur Fillory, notre personnage principal en prenait pour son grade, c’est toujours à lui qu’arrivaient les malheurs. Je sais que les épreuves qu’il a endurées lui ont permis de devenir l’homme qu’il est à la fin du récit, mais voilà, j’aurais voulu que le sort s’acharne un peu moins sur lui et qu’il ait, lui aussi, à un moment le droit de goûter à la victoire. Et ce fut enfin le cas dans La Terre du Magicien.
J’ai adoré que, dans ce roman, nous suivions d’un côté Quentin sur Terre et de l’autre Eliott et les autres souverains de Fillory. J’ai beaucoup apprécié le fait que deux quêtes pourtant diamétralement opposées finissent par être liées. Au fil de la lecture, on prend conscience de certains événements des tomes précédents et on comprend leurs impacts dans le dénouement.
J’ai grandement apprécié que certains personnages oubliés fassent leur retour dans ce tome, pour qu’on puisse également leur faire nos adieux. Et c’est fou de voir leur évolution depuis le tout premier tome. On a l’impression d’avoir passé des années avec eux, d’avoir vécu mille aventures alors qu’il n’y a eu que trois tomes.
– J’étais parfaite. J’étais immortelle. J’étais heureuse. Tu m’as pris tout cela. Tu t’attendais à des remerciements ? C’est ça ? Je ne voulais pas redevenir humaine, mais tu m’as traînée de force dans ce corps.
Elle leva les mains comme si c’était de la viande de mauvaise qualité, des abats de boucherie.
– J’ai tout perdu par deux fois. La première, j’ai tout sacrifié. Mais la seconde, tu m’as tout volé.
Ange et Lit