Dans cette fantasy et cette fantaisie où l’auteur utilise, entre autres, une partie des mythologies nordiques racontant la genèse du monde, celui-ci mélange joyeusement les genres. Il développe même tout un volet sentimental, allant jusqu’à l’aveuglement de l’amour. Toutefois, derrière la façade humoristique et tonique de l’histoire, l’auteur génère dans ce livre, avec la description de scènes quotidiennes, un climat mélancolique, s’interrogeant sur le sens d’une vie, son côté dérisoire par la répétition de gestes qui n’apportent rien.
Certes, on peut reprocher certaines lenteurs, des paragraphes qui s’étirent. Un amaigrissement d’une centaine de pages aurait donné à ce roman le punch et le tonus d’un athlète de haut niveau !
Cela dit, Le Vin de minuit garde ses qualités, ses atouts et son attrait : une histoire attachante, des personnages superbes, un récit mené avec talent, humour et truculence nonobstant un petit ton désabusé.
Serge Perraud, Science-Fiction Magazine