Ce Fils de l’Acier noir met en place les pièces sur l’échiquier et, si la montée en puissance opérée tout au long de ce tome continue, on peut s’attendre à de beaux moments de bravoure et à une histoire des plus abouties.

Correia - Le fils de l'acier noir - Elbakin
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Avec Le Fils de l’Acier Noir, Larry Correia nous revient après la claque littéraire qu’avaient été Les chroniques du Grimnoir. Dans ce nouveau cycle, l’auteur s’attaque à une fantasy plus traditionnelle et c’est sûrement ce qui porte le plus préjudice à cette histoire arrivant après les aventures complètement démentes de Jake Sullivan. Car en soi, le roman n’est pas mauvais, mais la forme assez classique ne rattrape pas un fond déjà vu.
Nous suivons les aventures d’Ashok Vadal, champion des chevaliers-protecteurs au service de la Loi, une organisation sociétale de caste régissant la vie de tous les jours et permettant aux Humains de se défendre contre les Démons hantant les océans. Tout ce qui se rapproche de l’eau étant perçu comme quelque chose de mauvais, cela génère des débats entre personnages sur le fait que les humains ont besoin d’eau pour vivre.
Notre héros est au début assez monolithique et peu intéressant tant sa puissance est grande, et même les retours en arrière pour découvrir sa vie avant d’entrer au service de la Loi ne le rendent pas plus sympathique. Il s’humanise au fur et à mesure du récit, mais il ne deviendra malheureusement vraiment intéressant qu’à la fin du livre. Il est par contre entouré d’une pléthore de personnages hauts en couleur, que leur vulnérabilité rend attachants. Ils appartiennent tous à une classe sociale différente, ce qui permet au lecteur de découvrir l’histoire et la société dans laquelle se passe l’histoire sans avoir à recourir à des pages et des pages de descriptions.
La plume de Correia est encore une fois au rendez-vous, dans le même style sans fioritures que dans les Chroniques du Grimnoir. Le récit est riche en rebondissements en tous genres et en combats épiques, avec son cortège de morts et une fin qui annonce un deuxième tome épique.
Ce Fils de l’Acier noir met en place les pièces sur l’échiquier et, si la montée en puissance opérée tout au long de ce tome continue, on peut s’attendre à de beaux moments de bravoure et à une histoire des plus abouties.
Asavar

Elbakin

 

Publié le 21 février 2018

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