Toubib est tombé... La Compagnie Noire peut le témoigner unanimement, pour redonner des forces à ses troupes en perte de vitesse et de terrain lors de la bataille de Dejagore, dans son costume d'Endeuilleur, il tint bien haut la bannière frappée du crâne à la langue de feu et de flammes. Il chuta ensuite, frappé de plein fouet par une flèche...

Murgen, le porte-étendard et apprenti annaliste, emprunte l'armure d'un Toubib inerte pour tenter de maintenir l'illusion face aux troupes aguerries de Tisse Ombre. Mais la bataille est une défaite, une partie de la troupe, commandée par Mogaba, s'enferme dans la ville, pendant que le reste est en déroute et se fait massacré à l'extérieur des remparts.

Ce cinquième tome de la Compagnie Noire est le livre de Madame, qui se retrouve seule à la tête de se qui reste de la compagnie ayant fuit le champ de bataille, c'est à dire, elle seule... Depuis son problème au Tumulus, ses pouvoirs mettent du temps à revenir, beaucoup trop à son goût. Grâce à son expérience et à son charisme, elle parvient rapidement à reformer une armée parmi les déserteurs. Elle fait aussi la connaissance d'une sombre, mystérieuse et tentaculaire organisation, les Félons... Ses membres lui apportent son précieux soutien car ils voient en Madame la réincarnation terrestre de Kina, la déesse du mal. La confrérie prépare l'Année des Crânes, un bain de sang qui terrifie tout Taglios... Et Madame, nouvelle Capitaine, pourrait bien leur être utile pour le faire, ce bain de sang !

Dans cet épisode, Madame apparaît beaucoup plus humaine mais tout autant calculatrice, manipulatrice et sans scrupule que dans les précédants volumes. L'intrigue politique est très bien ficelée et la moindre seconde d'inattention peut avoir de lourdes conséquences sur la compréhension de la suite !

Glen Cook a mis le paquet et on l'en remercie, son roman est totalement imprévisible et passionnant !

Baern (12/12/2004)