Les fans de Dark Fantasy et de Glen Cook en particulier ne seront pas déçus et peuvent se jeter sur ce livre les yeux fermés.

Les Chroniques de l'imaginaire

Qushmarrah est une ville qui pourrait se situer en Orient, tout comme en Afrique du Nord. Une ville qui sent les épices, où l'on croise des caravanes de chameaux. Elle est fière et prospère. Mais elle est depuis six ans aux mains des Hérodiens, peuple qui pourrait s'apparenter aux Romains. Les habitants de Qushmarrah, en plus de mal vivre la trahison qui a donné la ville aux ennemis, ont peur de voir le retour du prêtre-sorcier Nakar, tué lors de cette guerre.

Ce climat très électrique ne pouvait que s'aggraver avec la multiplication d'enlèvements d'enfants. Ils sont le fait de l'ancienne maîtresse du sorcier, la Sorcière qui recherche l'âme de son aimé dans le corps d'un petit garçon de six ans.

Tout le monde épie tout le monde, on se craint, on se redoute dans une ville sombre et étouffante.

Voilà le dernier One Shot de l'auteur de La Compagnie Noire. Les fans ne seront pas dépaysés par cette histoire d'intrigues, trahisons, meurtres dans une ville qui ressemble à s'y méprendre à Carthage. Tous les peuples que ce soit les Hérodiens, les Qushmarrhiens ou les Dartars se sourient tout en tenant un couteau dans le dos.

Tous les personnages sont teintés de gris, le traître ou l'enleveur d'enfants ont une part d'humanité qui ressort. L'atmosphère est très pesante, personne ne peut faire confiance à personne, votre maison est peut être le traître, votre enfant peut disparaître... Le bien et le mal ne sont pas distincts comme dans beaucoup de livres de ce genre, mais ici chaque personnage a sa zone assombrie, qui nous fait frémir.

Mais on ne peut s'attacher autant aux personnages que dans La compagnie noire, cela est forcément dû au fait que ce n'est pas un cycle.

On retrouve la narration avec plusieurs points de vue avec comme point d'attache le personnage d'Aaron le charpentier.

Les fans de Dark Fantasy et de Glen Cook en particulier ne seront pas déçus et peuvent se jeter sur ce livre les yeux fermés.

Scorpionne (23/02/2007)

Publié le 29 janvier 2013