Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’attente aura été longue par rapport au précédent volet des aventures de Garrett. Presque deux années et demie de disette entre Nuits au fer rouge et Mensonges au vif -argent ! Néanmoins, la patience n’aura pas été vaine car Glen Cook ne nous déçoit pas avec cette nouvelle sortie de son cycle policier fétiche, qui prend place dans un monde fantasy où les humains côtoient centaures, elfes et gnomes. L’intrigue tout d’abord est aussi complexe que savoureuse avec son écheveau de pistes pas aussi évidentes qu’au premier abord, les rebondissements spectaculaires et le double jeu de plusieurs personnages vis-à-vis de Garrett. Face aux multiples protagonistes de cette affaire relative à la disparition de la fille d’une ancienne maîtresse d’un roi de Karenta, notre détective a bien du mal à progresser et à éviter les chausse-trappes qui parsèment le chemin de la vérité.  Jusqu’au bout, en dépit de quelques baisses de tension imposées, le lecteur a bien du mal à avoir une vision d’ensemble de l’histoire et, à l’instar de Garrett, il suit pas à pas ce dernier en partageant sa confusion et ses craintes. À l’inverse, à force de trop jouer la carte de l’imbroglio et des sous-entendus parfois abscons, le risque est grand de perdre le fil ou de ne pas comprendre certaines allusions essentielles à l’intrigue. Ce défaut récurrent reste une marque de fabrique assumée par l’auteur qui se retrouve dans ses autres ouvrages. Mais l’intrigue seule ne serait rien sans l’élément humain, sans l’étude des caractères qui constitue la trame principale des écrits de Glen Cook. Garrett avec ses expressions cyniques, son air perpétuellement désabusé et ses réflexions à l’emporte-pièce joue à merveille sur le registre du détective privé sombre et las tout en conservant son lot d’originalité. De plus la galerie de personnages secondaires est riche et variée. C’est un réel plaisir de les découvrir ou de les voir évoluer de tomes en tomes, allant de l’impétueuse et égoïste Rafale au distingué et sans pitié demi-elfe Morlet. En effet, le cycle de Glen Cok réussit à ne pas cantonner ces adjuvants du héros à un rôle secondaire et terne et leur donne une réelle personnalité en dépit de la narration à la première personne très prégnante. Dans l’ensemble, ce volume s’avère être un bon cru même si l’intrigue globale n’avance pas. Bien qu’il ne soit pas le plus original, Mensonges au vif-argent se situe parmi les meilleurs tomes du cycle.   Elbakin - Belgarion 

Cook - Mensonges au vif-argent - Elbakin

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’attente aura été longue par rapport au précédent volet des aventures de Garrett. Presque deux années et demie de disette entre Nuits au fer rouge et Mensonges au vif -argent ! Néanmoins, la patience n’aura pas été vaine car Glen Cook ne nous déçoit pas avec cette nouvelle sortie de son cycle policier fétiche, qui prend place dans un monde fantasy où les humains côtoient centaures, elfes et gnomes.
L’intrigue tout d’abord est aussi complexe que savoureuse avec son écheveau de pistes pas aussi évidentes qu’au premier abord, les rebondissements spectaculaires et le double jeu de plusieurs personnages vis-à-vis de Garrett. Face aux multiples protagonistes de cette affaire relative à la disparition de la fille d’une ancienne maîtresse d’un roi de Karenta, notre détective a bien du mal à progresser et à éviter les chausse-trappes qui parsèment le chemin de la vérité. 
Jusqu’au bout, en dépit de quelques baisses de tension imposées, le lecteur a bien du mal à avoir une vision d’ensemble de l’histoire et, à l’instar de Garrett, il suit pas à pas ce dernier en partageant sa confusion et ses craintes. À l’inverse, à force de trop jouer la carte de l’imbroglio et des sous-entendus parfois abscons, le risque est grand de perdre le fil ou de ne pas comprendre certaines allusions essentielles à l’intrigue. Ce défaut récurrent reste une marque de fabrique assumée par l’auteur qui se retrouve dans ses autres ouvrages.
Mais l’intrigue seule ne serait rien sans l’élément humain, sans l’étude des caractères qui constitue la trame principale des écrits de Glen Cook. Garrett avec ses expressions cyniques, son air perpétuellement désabusé et ses réflexions à l’emporte-pièce joue à merveille sur le registre du détective privé sombre et las tout en conservant son lot d’originalité. De plus la galerie de personnages secondaires est riche et variée. C’est un réel plaisir de les découvrir ou de les voir évoluer de tomes en tomes, allant de l’impétueuse et égoïste Rafale au distingué et sans pitié demi-elfe Morlet. En effet, le cycle de Glen Cok réussit à ne pas cantonner ces adjuvants du héros à un rôle secondaire et terne et leur donne une réelle personnalité en dépit de la narration à la première personne très prégnante.
Dans l’ensemble, ce volume s’avère être un bon cru même si l’intrigue globale n’avance pas. Bien qu’il ne soit pas le plus original, Mensonges au vif-argent se situe parmi les meilleurs tomes du cycle.

 

Elbakin - Belgarion 

Publié le 14 octobre 2013