Lire un livre de la série de La Flotte Perdue est toujours un exercice enrichissan. Tactiques relevant du combat naval mais alimentées par une belle iomagination quant à nos futures tribulations spatiales, stratégies diverse, décisions qui entraînent automatiquement des conséquences, on a l'impression de lire un de ces récits de guerre navale comme il y en eut jadis. Un autre point est intéressant, c'est cette focale allouée au redoutable syndi. La forme nominale même ferait-elle référence à ces syndicats du crime qui pullulent tellement dans nos sociétés gangrénées par le dernier mal capitaliste, et qui jamais ne montrent leur vrai visage ? Tout porterait à croire que ce Syndic tout puissant fait office de dernier bastion sauvage élevé au rang de grand empire sans partage. Mais empire contre empire quel est le meilleur ? Ici tout n'est qu'une conception de liberté, de partage et d'équité, conférant au mot empire l'ombre néfaste ou bénéfique qu'il mérite au final. L'hypernet ensuite, comment ne pas s'interroger sur sa signification symbolique. A l'heure où l'internet est roi, avec tous les dangers que cela suscite, comme tous les avantages aussi, on est en droit de s'interroger nous aussi sur la possibilité pour un groupe tout-puissant de faire de cet outil d'avenir et d'évolution culturelle une arme redoutable si elle n'était pas limitée au seul social, commercial et privé, mais servirait des intérêts séditieux et coupables ne voulant pas qu'on leur discute un monopole, ou bien au contraire visant délibérément à la destruction de tout corps social. Les récentes implications de hackers au pentagone démontrent que rien n'est impossible quand tout est ouvert dans un unvers où voyagent toutes les informations comme dans un vaste océan sans limites ni frontières. Une guerre dans l'espace dont les moindres choix et décisions, les rixes et les coups de maître, ont un écho sur notre quotidien, en des voix pour le moins innatendues. Par delà la fresque remarquable faite d'hommes, de femmes et de vaisseaux, d'amitiés, d'amous et de quêtes d'estime, ce récit est une superbe métaphore de notre monde éclaté entre un réel qui dérange et un virtuel qui a beau nous rassurer, il nous révèle toujours un peu plus notre grande solitude, notre dénuement, notre mlisère, tout comme nos espoirs, curieuse ambiguïté moderne...

Campbell - Courageux - Science-Fiction Magazine

Lire un livre de la série de La Flotte Perdue est toujours un exercice enrichissan. Tactiques relevant du combat naval mais alimentées par une belle iomagination quant à nos futures tribulations spatiales, stratégies diverse, décisions qui entraînent automatiquement des conséquences, on a l'impression de lire un de ces récits de guerre navale comme il y en eut jadis.

Un autre point est intéressant, c'est cette focale allouée au redoutable syndi. La forme nominale même ferait-elle référence à ces syndicats du crime qui pullulent tellement dans nos sociétés gangrénées par le dernier mal capitaliste, et qui jamais ne montrent leur vrai visage ? Tout porterait à croire que ce Syndic tout puissant fait office de dernier bastion sauvage élevé au rang de grand empire sans partage. Mais empire contre empire quel est le meilleur ?

Ici tout n'est qu'une conception de liberté, de partage et d'équité, conférant au mot empire l'ombre néfaste ou bénéfique qu'il mérite au final. L'hypernet ensuite, comment ne pas s'interroger sur sa signification symbolique. A l'heure où l'internet est roi, avec tous les dangers que cela suscite, comme tous les avantages aussi, on est en droit de s'interroger nous aussi sur la possibilité pour un groupe tout-puissant de faire de cet outil d'avenir et d'évolution culturelle une arme redoutable si elle n'était pas limitée au seul social, commercial et privé, mais servirait des intérêts séditieux et coupables ne voulant pas qu'on leur discute un monopole, ou bien au contraire visant délibérément à la destruction de tout corps social. Les récentes implications de hackers au pentagone démontrent que rien n'est impossible quand tout est ouvert dans un unvers où voyagent toutes les informations comme dans un vaste océan sans limites ni frontières.

Une guerre dans l'espace dont les moindres choix et décisions, les rixes et les coups de maître, ont un écho sur notre quotidien, en des voix pour le moins innatendues. Par delà la fresque remarquable faite d'hommes, de femmes et de vaisseaux, d'amitiés, d'amous et de quêtes d'estime, ce récit est une superbe métaphore de notre monde éclaté entre un réel qui dérange et un virtuel qui a beau nous rassurer, il nous révèle toujours un peu plus notre grande solitude, notre dénuement, notre mlisère, tout comme nos espoirs, curieuse ambiguïté moderne...

Publié le 19 août 2009

à propos de la même œuvre